Le coût des dépenses liées au confinement sanitaire obligatoire de la majeure partie des arrivants en Tunisie ayant été concernés par cette mesure (environ 15 mille personnes) s’est élevé à 15 millions de dinars, jusqu’au mardi 26 mai 2020. C’est ce qu’a déclaré, mardi, le chef du Comité du confinement sanitaire au ministère de la Santé, Mohamed Rabhi, ajoutant que le département de la Santé ne compte pas poursuivre la même stratégie concernant le confinement ciblé.
Il assure que “l’Etat, malgré ses ressources financières limitées, a pris des décisions douloureuses et proactives qui ont permis de contrôler la situation épidémiologique, rassurante pour le moment”, appelant cependant à la vigilance.
Ceci étant, Rabhi révèle que le ministère de la Santé ne poursuivra pas la même stratégie pendant la période de confinement ciblé surtout avec l’approche de la saison touristique, et que seront adoptées des décisions spécifiques qui tiennent compte de la situation épidémiologique.
Côté chiffres, il indique que 3 000 personnes sont actuellement soumises au confinement obligatoire, alors que 12 000 personnes ont terminé la période de mise en quarantaine, précisant que les unités hôtelières ont accueilli 80% des personnes placées en confinement. Les frais de séjour s’élèvent à 1 000 dinars pour chaque résident.
Par ailleurs, il a ajouté que les personnes placées en quarantaine obligatoire font l’objet d’un suivi particulier de la part du cadre médical et paramédical, faisant savoir que chaque arrivant subit un test de diagnostic entre le septième et le dixième jour. Si le test est négatif, la personne confinée est autorisée à quitter le centre à condition d’observer les consignes de confinement à domicile, jusqu’à la fin de la période de mise en quarantaine estimée à 14 jours.
Concernant les conditions de séjour dans les centres de mise en quarantaine, le responsable a reconnu qu’au début, plusieurs lacunes ont été observées. Il a estimé que les conditions sont à l’heure actuelle globalement satisfaisantes et que les comités régionaux procèdent quotidiennement à l’évaluation et à l’examen de la situation dans la plupart des centres pour cerner les insuffisances.