Le secrétaire général du mouvement Machrou Tounes Mohsen Marzouk a demandé au ministère des affaires étrangères de convoquer l’ambassadeur de Turquie en Tunisie sur fond “de menaces de mort le visant et de la publication d’une déclaration évoquant l’assassinat du président Kais Saied émanant d’un réfugié Egyptien en Turquie affilié aux frères musulmans”, selon ses dires.
Dans une déclaration, vendredi, à l’agence TAP, Marzouk a révélé “être victime d’une menace directe d’assassinat par le dénommé Imed Al Bhiri, un ressortissant Egyptien réfugié en Turquie, accueilli par les autorités et les services de renseignement de la Turquie dans le cadre de ses plans pour la région et de ses ingérences dans les affaires des pays de la région”.
“La même personne, a ajouté Marzouk, a déjà fait circuler un scénario “imaginaire”, selon lequel lui-même (Marzouk) et Abir Moussi (présidente du Parti destourien libre) ont planifié l’assassinat du président de la République Kais Saied avec l’appui des autorités émiraties et saoudiennes et tenté de changer le système de gouvernance”. “Ces allégations sont erronées”, a-t-il répliqué.
Et de rappeler que le président de la République avait fait part de son souhait de changer le système de gouvernance en Tunisie depuis sa campagne présidentielle.
Selon Marzouk, “les autorités tunisiennes ne doivent pas se taire face à ces graves rumeurs et doivent agir pour protéger le prestige de l’Etat et sa sécurité nationale”. D’autant, a-t-il argumenté, que “ce scénario fait état d’un plan pour l’assassinat de Saied; ce qui porte atteinte à la sécurité de l’Etat et à la tête de l’exécutif”.
Ces rumeurs relayées par un réfugié Egyptien en Turquie font porter à ce pays la responsabilité de telles déclarations, accuse-t-il.
Le conflit politique en Tunisie est déclenché essentiellement entre le président Kais Saied et le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Rached Ghannouchi, estime Mohsen Marzouk, pour qui, ce dernier “outrepasse ses prérogatives et veut monopoliser la décision politique”.
Selon ses dires, “ces menaces s’inscrivent dans le cadre des manœuvres de la Turquie visant le monopole de la décision nationale tunisienne et ses plans ayant pour dessein de nuire à la stabilité de la Libye”. D’après Marzouk, ces menaces interviennent aussi en réaction à ses positions à lui vis-à-vis du conflit en Libye.
Marzouk pointe du doigt “les dépassements concrets commis par les autorités turques en Tunisie”, citant la saisie par les unités sécuritaires tunisiennes de fusils de fabrication turque dans le sud tunisien en janvier dernier et le transfert de 10 mille combattants de Daech de la région d’Idleb en Syrie vers la Libye.