Quatre partis politiques, à savoir “le mouvement démocrate”, “Al-Amal”, “Machrou Tounes” et “Bani Watani”, ont appelé, ce mardi, à la tenue dans les plus brefs délais d’un “dialogue national” comme clé “pour le salut politique et économique” du pays.
Il s’agit, aussi, de préserver les acquis politiques, de défendre la stabilité du pays et de renforcer la cohésion et la solidarité sociale, ont-ils réaffirmé dans une déclaration commune, signée par les présidents des quatre partis.
Ils appellent à ce que toutes les forces politiques et la société civile participent à ce dialogue national, dont en premier l’Union générale tunisienne du Travail et l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.
Pour eux, les principaux points qui doivent être inscrits à l’ordre du jour de ce Dialogue national figurent la mise en place, le plus tôt possible, de la Cour constitutionnelle, l’examen de la réforme du régime politique et de la loi électorale, l’élaboration d’un programme de salut économique et d’une vision de développement pour la phase post-corona, le renouvellement du pacte social et la conception d’une stratégie pour la diplomatie tunisienne, notamment face aux nouveaux défis rencontrés.
Les quatre partis s’accordent à souligner la dégradation de la situation politique et économique en raison de la crise de confiance vis-à-vis de la classe politique et des institutions de l’Etat, relevant, dans ce sens, l’état de “dégradation du discours et de la pratique politiques” et l’évidente suprématie des partis sur la logique de l’Etat et sur l’intérêt suprême du pays.
Les partis mettent en garde contre l’aggravation de l’endettement, la difficulté, pour l’Etat, de mobiliser les ressources financières et de respecter ses engagements vis-à-vis des bailleurs de fonds, dans une conjoncture difficile où l’économie est menacée de récession et où les secteurs vitaux, tels que le tourisme et les industries d’exportation, sont en danger d’effondrement en raison de la pandémie du Covid-19.
Dans leur déclaration commune, les partis critiquent “le conflit de pouvoir entre le chef de l’Etat et le président du parlement” et les appels à l’organisation d’un nouveau sit-in, avant le Palais du Bardo, pour la dissolution du parlement.
Ils dénoncent, également, le conflit déclaré qui oppose les composantes de la coalition au pouvoir, ce qui, d’après eux, menace la stabilité du gouvernement et l’empêche de faire face aux répercussions de la crise du Covid-19 par le biais de la mise en place d’un plan pour la relance de l’économie.
Ces partis ont également critiqué “le conflit international” en Libye et et attiré l’attention sur le risque accru d’engager la Tunisie dans “la politique des axes régionaux et internationaux”, ce qui menacerait sa souveraineté et l’indépendance de sa décision nationale et “compromettrait l’avenir des relations avec la Libye, deuxième partenaire économique de la Tunisie après l’Union européenne”.
Les signataires du texte de la déclaration sont Ahmed Nejib Chebbi, président du parti le mouvement démocratique, Salma Elloumi Rekik, présidente du parti Al-Amal, Mohsen Marzouk, président du parti Machrou Tounes, et Saïd Aïdi, président du parti Bani Watani.