“La plénière prévue mercredi 3 juin à l’Assemblée des Représentants du Peuple sera une séance de discussion concernant la diplomatie parlementaire et ne sera en aucun cas une séance de questions au président du parlement Rached Ghannouchi”, a déclaré le député et porte-parole du mouvement Ennahdha, Imed Khemiri.
Khemiri a souligné, à cet effet, le refus total par le parti Ennahdha de la motion présentée par le groupe parlementaire du Parti Destourien Libre.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi au bâtiment annexe de l’ARP au Bardo, Imed Khemiri a expliqué ce refus par le fait que la motion en question consacre la politique des axes, pointe du doigt certains pays et dissimule un parti pris politique.
Concernant les appels à la révocation de Rached Ghannouchi de son poste de président de l’ARP, Khemiri a estimé que ces appels émanent “de parties qui n’ont pas de poids politique” et vise personnellement le président du Parlement “pour tenter de se retourner contre la légitimité”.
“Il n’y a pas de crise politique dans le pays”, a-t-il fait observer.
Au sujet du dossier libyen, Imed Khemiri a assuré que “la position du mouvement Ennahdha concorde avec la position officielle de l’Etat vis à vis de la situation en Libye, mais aussi avec celle du Maghreb et de la communauté internationale et qui consiste à appuyer le gouvernement légitime reconnu à l’échelle internationale, à savoir le gouvernement d’entente nationale”.
“Ennahdha est concerné par la question libyenne étant donné que la sécurité de la Tunisie et celle de la Libye sont interdépendantes. Le mouvement s’aligne derrière la position officielle tunisienne, refuse l’ingérence étrangère en Libye et soutient l’unité de l’Etat libyen et de ses institutions”, a-t-il expliqué.
Khemiri a indiqué, par ailleurs, que l’examen des questions politiques et le débat sur l’amendement de la Constitution sont des choses légitimes, mais ne constituent pas une priorité de l’étape actuelle.
Le porte-parole d’Ennahdha a réitéré l’appel à privilégier “l’apaisement” de la situation et à investir dans l’unité nationale pour relever les défis économiques et sociaux générés par la crise du Covid-19.