L’impact du report des échéances de crédits accordés par les banques aux particuliers, pendant trois mois, se traduira par un manque à gagner sur le PNB (produit net bancaire) de 595 millions de dinars (MDT), pour l’ensemble du secteur bancaire tunisien (coté et non coté à la Bourse de Tunis), sur la durée moyenne de l’encours des crédits, estimée à 4,8 années. C’est ce qu’a indiqué l’intermédiaire en Bourse, Arab Financial Consultants (AFC), dans une note publiée récemment.
Il importe de rappeler que la décision du report des échéances des banques, allant du 1er avril 2020 au 30 juin 2020 (Circulaire de la BCT n°2020-08), figure parmi les mesures prises en vue de limiter les répercussions économiques du confinement général, décidé pour prévenir la propagation du coronavirus.
Pour les banques cotées, le manque à gagner dû au décalage des échéances des crédits aux particuliers pourrait avoisiner les 455 millions de dinars.
La BIAT, dont les encours de crédit dépassent les 10 milliards de dinars, pourrait subir un manque à gagner de 75 MDT sur son PNB.
La BNA, dont les engagements dépassent ceux de la BIAT (à fin 2019), mais qui est moins engagée dans les crédits aux particuliers, pourrait voir son PNB affecté de près de 55 MDT sur la durée moyenne des crédits accordés.
Pour l’ATB, la proportion des crédits aux particuliers de la banque représente seulement 17% du total de ses engagements, faisant d’elle la banque cotée à la Bourse la moins exposée aux crédits particuliers. Le manque à gagner potentiel pour elle pourrait toutefois dépasser les 20 MDT, selon l’AFC.