Le mouvement Youth for Climate Tunisia (La jeunesse pour le climat – Tunisie) dénonce l’indifférence de l’Etat face à la justice climatique, l’appelant à l’intégrer dans les décisions et politiques relatives notamment aux secteurs fortement impactés par les changements climatiques.

Le mouvement met également l’accent, dans un communiqué publié lundi 8 juin 2020, sur la nécessité d’impliquer les jeunes militants écologistes dans le dialogue autour des plans de réforme environnementale.

” Les générations futures seront les plus touchées par la crise climatique, malgré cela, les jeunes activistes climatiques demeurent exclus du dialogue “, dénonce le mouvement.

Youth for Climate Tunisia exhorte aussi le gouvernement à travailler conjointement avec les scientifiques et les experts de l’environnement afin de mettre en place des plans sérieux et immédiats pour réduire la pollution et s’adapter aux effets du changement climatique.

Selon les rapports des scientifiques, les effets des changements climatiques ont contribué à aggraver les problèmes socio-économiques (chômage…) et impacté plusieurs secteurs comme le tourisme et l’agriculture (l’élévation du niveau de la mer, la désertification, le manque de ressources en eau…).

Par conséquent, les réformes économiques qui ne prennent pas en considération l’aspect environnemental auront de lourdes conséquences climatiques.

Le mouvement souligne, par ailleurs, l’impératif de respecter les accords internationaux sur le climat, notamment l’Accord de Paris sur le climat, afin de sauver les générations présentes et futures d’un ” danger imminent et d’une extinction massive de l’humanité “.

Revenant sur la pandémie du coronavirus, le mouvement estime que cette crise, qui a été accentuée par la pollution de l’air et le changement climatique, a démontré la fragilité du système sanitaire tunisien et son manque de préparation pour répondre rapidement et effectivement à cette pandémie.

“La Tunisie n’anticipe aucune catastrophe sanitaire et sociale, cela démontre encore une fois que les changements climatiques et les impacts de la pollution ne sont pas pris au sérieux par les autorités “, déplore la même source.