Suite à la récente réunion d’écoute des jeunes organisée à l’initiative de la présidence du gouvernement, les 11 associations et entités jeunes suivantes:
- AJCE, association des jeunes chercheurs d’emploi
- AJECT, Association des Jeunes experts-comptables de Tunisie,
- Associa-Med, Association des étudiants en médecine,
- ATJA, Association tunisienne des jeunes avocats,
- CJD, Centre des jeunes dirigeants d’entreprise,
- ENACTUS Tunisie,
- JET, Junior entreprises de Tunisie,
- Jeunes agriculteurs, aile jeunesse su syndicat national des agriculteurs
- Lyceena,
- YOUTH CLUB, Association des lycéens,
- Youth Decides,
bien qu’absentes lors de cette réunion, tiennent à exprimer ce qui suit :
1) La crise actuelle est un révélateur de nos défaillances et de nos absences de réforme, et ses conséquences économiques et sociales vont davantage réduire les chances des jeunes pour l’accès à l’emploi ou à l’investissement, retarder leurs projets de vie et de famille, réduire leur capacité à devenir autonomes, à accéder au crédit … Ce sujet n’est pas un argument de communication, mais un enjeu majeur à traiter rapidement.
2) Nous attirons l’attention du gouvernement et de l’opinion publique sur le fait que cette crise nous a certes fait perdre des mois d’activité, mais si elle est transformée en opportunité, elle peut nous faire gagner un siècle par la digitalisation, le recentrage de l’Etat sur son rôle et le développement durable. Enfin, au lieu de faire perdre à notre pays une autre génération, par le chômage et les faillites que cette crise générera, au contraire elle doit permettre la mise en place et l’activation d’un contrat de générations pour créer les emplois de demain dans la Tunisie de demain.
3) Tout doit être fait afin d’éviter au pays une autre génération sacrifiée. Nous appelons ainsi à ce que le plan de relance actuellement en préparation par le Gouvernement contienne un « Youth Inclusion Act », avec ses mesures pour l’enseignement et la formation, le droit au bien être, l’emploi, le revenu minimum, l’accès au sport et à la culture, l’accès à la propriété, à un TMM jeune et à l’entrepreneuriat, à la devise, la recherche et l’innovation et la simplification, la standardisation et la modernisation de l’Administration et des services publics. En outre, une implication et contribution des jeunes dans le système décisionnel est fortement demandée. Ceci par, l’inclusion des Jeunes et de leurs organisations et structures dans les Conseils, Instances et structures étatiques nationales et régionales.
4) Nous félicitons les jeunes qui ont répondu à l’invitation du gouvernement, partant du principe que la politique de la chaise vide n’est pas opportune dans la période actuelle, insistons sur les valeurs de solidarité et loyauté générationnelle ainsi que dans leur responsabilité sociétale, et appelons par contre le Gouvernement à élargir l’ensemble des composantes, loin de toute médiatisation et tractation, et à démontrer son engagement par leur implication et des décisions concrètes, efficaces et efficientes.
5) Nous proposons enfin aux responsables d’inclure les jeunes de différentes corporations et associations dans les comités techniques chargés du plan de relance, étant donné son rôle crucial dans les orientations stratégiques de notre pays. Aussi, nous réitérons notre prédisposition positive à participer positivement à leurs travaux et à contribuer activement à la génération de propositions. De la même manière, nous estimons qu’une date limite de publication des décisions et de leur mise en œuvre doit être annoncée par les autorités concernées.
Impliquer la jeunesse, c’est la base d’un avenir prometteur pour la Tunisie et toutes ses composantes. Le plan de relance doit être un contrat de générations à même de permettre de dépasser le statu quo, de trancher avec bon sens les questions trop retardées, de faire bouger les lignes et remettre la Tunisie en mouvement.