Le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Abdelmajid Ezzar, estime que la crise du coronavirus a démontré l’importance du secteur agricole, qui doit être un pilier dans les choix futurs de la Tunisie et de chaque projet de relance économique et apporter des solutions exactes pour un nouveau départ.
Cela dit au passage, il n’est pas à son premier essai le président de l’UTAP: pendant la campagne des législatives et de la présidentielle, Ezzar avait, à des nombreuses fois, appelé les candidats à inscrire l’agriculture comme une priorité, avec des menaces à peine voilées. On connaît la suite.
Lors de la réunion du Conseil régional de l’UTAP organisée à Béja, mardi 9 juin 2020, il souligné que l’Union agricole compte publier un document comprenant un diagnostic de la situation agricole.
Ezzar a aussi indiqué que les réunions des conseils régionaux de l’Union sont organisées dans une conjoncture post-coronavirus et coïncide avec la saison de récolte des principaux produits garantissant la souveraineté alimentaire, ce qui permet également d’examiner les moyens de sauver les autres saisons de production de légumes et autres.
Plusieurs problématiques ont été évoquées à cette occasion, dont les coupures d’eau dans les zones irriguées et les difficultés de la récolte et de la saison agricole, notamment en l’absence de préparations pour la saison des incendies, la production et le rendement agricole après les crises du coronavirus et de la sécheresse.
De son côté, le président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche de Béja, Chokri Djebbi, a appelé à l’activation de l’utilisation, exceptionnellement, du certificat de catastrophe pour la saison actuelle au lieu du Fonds d’indemnisation des catastrophes naturelles, d’autant que l’agriculture a souffert, notamment le manque d’engrais et la sécheresse.