La préservation des intérêts de la Tunisie est un travail laborieux qui demande beaucoup d’efforts, a souligné, jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Noureddine Erray, laissant entendre que la diplomatie a ses règles.
S’exprimant, jeudi, devant la commission des droits, des libertés et des relations extérieures à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Erray a invité les députés à se mettre à l’écart des surenchères populistes et à ne pas s’ingérer dans les affaires des autres institutions”. Pour lui, la diplomatie tunisienne doit être fondée sur les principes de complémentarité et de coordination entre toutes les institutions de l’Etat.
Le ministre a indiqué, dans ce sens, que la politique extérieure tunisienne exige une solidarité interne, estimant que l’examen parfois des dossiers avec des informations “erronées” entrave la mise en œuvre des réformes stratégiques escomptées.
Dans un autre contexte, Erray a dénoncé l’absence d’une stratégie nationale relative au dossier la communauté tunisienne établie à l’étranger. ” Dans tous les domaines, l’Etat fonctionne sans plans et stratégies claires”, s’est-il indigné.
S’agissant du rapatriement des Tunisiens bloqués à l’étranger, le ministre a indiqué que des moyens limités et des contraintes financières ont été à l’origine du retard constaté dans l’évacuation des passagers, assurant, toutefois, que le rythme des vols de rapatriement s’est amélioré tout au long de la crise du coronavirus.