La grève observée jeudi 11 juin par les agents de la Société tunisienne d’aconage et de manutention (STAM) a entraîné des pertes variant entre 800 mille et un million de dinars, indique le directeur général du transport maritime et des ports maritimes commerciaux, Youssef Ben Romdhane.
Ces pertes sont dues au manque des ressources de la STAM et de l’Office de la Marine marchande et des Ports, outre le coût des navires bloqués et les pertes indirectes subies par les importateurs et exportateurs a indiqué Ben Romdhane dans une déclaration à l’agence TAP.
La grève observée dans tous les ports commerciaux n’ est pas menée pour des revendications sociales, mais pour exprimer le refus des agents de la société de la révision des dispositions contractuelles entre les ports et la STAM.
Par ailleurs, il déplore la dégradation des services dans le port de Radès, expliquant que cela entraîne des pertes supplémentaires estimées à 300 millions de dollars par an.
A cet égard, il juge indispensable de séparer les activités des conteneurs et celles des équipements de levage et rouleurs afin de créer deux aires, d’améliorer les prestations du port de Radès et de respecter les normes de santé et de sécurité professionnelle.
Il fait savoir d’ailleurs que le ministère du Transport et de la Logistique a élaboré un plan d’action de manière à réorganiser les plateformes et les services dans ce port.
Le directeur général de la STAM indique, d’autre part, qu’un avenant visant à repenser la gestion des ressources humaines et à installer un système de surveillance par caméra sera élaboré par un comité de pilotage qui regroupera tous les intervenants, dont les partenaires sociaux.
A l’appel des syndicats de base de la Société tunisienne d’aconage et de manutention (STAM), les agents et cadre de cette société ont observé, jeudi, une grève, dans tous les ports de la République.
Cette grève intervient suite au refus de la partie syndicale des différents points inscrits dans l’avenant relatif à l’exploitation du pont de Radès. Pour les syndicalistes, cet avenant constitue le point de départ de la privatisation et de la cession de la STAM.
Mercredi soir, le ministère du Transport et de la Logistique avait annoncé l’échec des négociations avec la partie syndicale de la STAM, qui a décidé de maintenir la grève prévue jeudi.
Cette grève est maintenue, selon le ministère, malgré toutes les séances de dialogue organisées pour rapprocher les points de vue, notamment celle du 14 mai 2020 marquée par la présence des ministres du Transport et de la Logistique et des Affaires sociales et en dépit de l’appel lancé pour une deuxième réunion et l’organisation d’une séance de conciliation au ministère des Affaires sociales le 9 juin 2020.