Un accord-cadre sur les “maisons de services” a été signé, vendredi 12 juin 2020 au Palais du gouvernement de La Kasbah, en présence du ministre de la Fonction publique, Mohamed Abbou, et la Maire de Tunis, Souad Abderrahim, en plus des cadres administratifs des différentes institutions publiques.
Abbou a indiqué que ce projet constitue l’un des axes de la réforme administrative et qu’il sera généralisé à toutes les régions, délégations et communes.
Ces structures permettent de rassembler les services administratifs et les rapprocher des citoyens. Il s’agit également d’alléger les formalités administratives. Mais, a-t-il relevé, le but principal de ces maisons de services demeure l’attraction des investissements.
Cet accord-cadre contribuera à résoudre les difficultés financières et administratives des institutions publiques, à améliorer les revenus du tourisme et à promouvoir le rendement des établissements publics.
De son côté, la directrice générale de la réforme administrative, Olfa Souli, a fait observer que le taux de couverture des maisons de services se situe actuellement aux alentours de 45%.
Elle a souligné que la Tunisie pourrait à la faveur de cet accord-cadre assurer une couverture de 100 pc des services prioritaires sur tout le territoire. Mais, le problème réside dans le manque de ressources humaines, a soulevé la responsable.
A ce sujet, le ministre Mohamed Abbou a évoqué la possibilité de recourir à la formule des contrats de travail étant donnée que le gouvernement a décidé de suspendre les recrutements durant 2020.
De son côté, la Maire de Tunis a affirmé qu’une maison de services sera inaugurée dans les prochains jours par la municipalité. Cette orientation aura des impacts positifs dans la mesure où elle réduit la bureaucratie et crée un environnement favorable à l’investissement, a-t-elle fait observer.
Pour la maire de Tunis, la numérisation pourrait être la solution au manque des ressources humaines dans les maisons de services.
La signature du nouvel accord-cadre a été précédée de discussions entre les premiers responsables de l’administration tunisienne, focalisées sur le déficit financier dont souffrent les institutions de l’Etat et les moyens d’en sortir.