Le ministre du Commerce, Mohamed Messelini a annoncé, samedi, à Kasserine, le démarrage prochainement du projet de la zone de libre-échange dans la délégation de Thélepte à Feriana, un projet programmé depuis 2015.
Ce projet permettra de contribuer au développement régional dans la région et de booster l’échange commercial entre la Tunisie et l’Algérie.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de sa visite à Kasserine, le ministre a fait savoir qu’une série de rencontres avec des responsables algériens se tiendra très bientôt, afin de parachever les procédures de démarrage de ce projet.
Et d’ajouter que la fermeture des frontières suite à la pandémie de Covid-19 est à l’origine du retard pris dans le démarrage des travaux.
Interrogé sur le monopole des produits subventionnés et les mesures prises afin de lutter contre cette pratique, le ministre a reconnu l’existence de plusieurs pratiques de corruption, de monopole et de spéculation, indiquant que 80% de la subvention ne sont pas orientés vers leurs bénéficiaires.
C ‘est finalement les contrebandiers et les spéculateurs qui en bénéficient, a-t-il expliqué, mettant l’accent sur la nécessité d’engager une réforme radicale dans le système de subvention qui permettrait au citoyen d’obtenir directement ces produits.
Il a, dans ce contexte, rappelé que son département a récemment élaboré un projet de réforme afin de mettre fin à ces pratiques, faisant savoir ce projet sera annoncé prochainement.
Il a indiqué qu’un conseil ministériel annoncera prochainement le lancement d’applications digitales dont l’objectif est de numériser les circuits de distribution et d’orienter finalement les produits subventionnés vers leurs bénéficiaires.
S’agissant de la hausse quotidienne des prix agricoles, Mohamed Messelini a a déclaré qu’il y’a eu une certaine maîtrise des prix par rapport aux années écoulées, à l’exception de ceux des viandes rouges qui ont enregistré une augmentation en raison de la fermeture des marchés de bétail, suite à la pandémie du Covid-19.
Il a précisé, dans ce contexte, que son département est actuellement en train d’examiner les moyens à même d’améliorer la filière des viandes rouges et de continuer à importer les viandes congelées afin de réguler le marché.