Dans un entretien accordé simultanément à la Radio Mosaïque FM et à la chaîne de télévision Attessa, dimanche 14 juin 2020, le chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh, s’est félicité de la prouesse réalisée par la Tunisie en matière de lutte contre la pandémie du coronavirus.
En effet, «la Tunisie a vaincu la pandémie du nouveau coronavirus. Elle est sortie de cette épreuve avec peu de dégâts», contrairement à beaucoup d’autres pays.
Il s’agit d’une interview-bilan de l’action du gouvernement et des différents organismes publics concernant la Covid-19, laquelle interview coïncide avec la fin de la période de confinement ciblé.
Le chef du gouvernement estime que cette réussite de la Tunisie est à mettre à l’active de « l’unité nationale », appelant au passage les citoyens à préserver ce bilan positif en adoptant les mesures de prévention sanitaire et de distanciation physique mises en place par le gouvernement.
«En plein pic de la pandémie, le traçage des déplacements des citoyens via la téléphonie mobile a permis de constater que plus de 80% des Tunisiens ont respecté le confinement obligatoire», dit-il. Ce fut une situation sanitaire critique, «mais qui était toutefois sous contrôle, ce qui a permis au pays d’éviter tout dérapage sanitaire ou sécuritaire», ajoutera Elyès Fakhfakh.
A propos de la réouverture des frontières et de l’espace aérien tunisiens, qui devrait intervenir le 27 juin 2020, le chef du gouvernement a souligné qu’il s’agit d’une décision parmi d’autres prises par le gouvernement. Mais pour lui, «a fermeture tout comme la réouverture sont une décision audacieuse et responsable… L’Etat est préparé à tous les scénarios possibles, dont une seconde vague de la pandémie, ce qui est peu probable».
Quid de la coalition gouvernementale ?
Concernant les partis qui composent son gouvernement, et contrairement ce qui se dit ici et là, Fakhfakh estime que cette « coalition est réussie, et Elle représente tous les courants politiques et reflète l’unité nationale réelle» ; réussite qui se « traduit parfaitement dans les lois et les décrets récemment promulgués ».
D’ailleurs, quand on lui demande ce qu’il fait de l’appel de Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha mais aussi de l’Assemblée des représentants du peuple, lequel veut une refonte et un élargissement de la coalition, Fakhfakh assure que cela n’est possible que s’il y a échec de la coalition en place. Or, on l’aura compris, ce n’est pas le cas… pour le moment, estime le chef du gouvernement, « d’autant plus qu’elle a bénéficié de la confiance d’au moins 129 députés (sur 217, ndlr), ce qui est suffisant ».