L’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) a affirmé, lundi 15 juin 2020, que son président avait été consulté par courrier électronique par le ministère chargé des Technologies de la communication et de la Transition numérique au sujet de l’application stopcovid abordé par le chef du gouvernement lors de son entretien télévisé de dimanche 14 courant.
Ce dernier a révélé que durant la période du confinement, les déplacements des citoyens étaient surveillés à travers leurs téléphones portables dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus.
Dans une déclaration, l’instance explique que, vu le besoin urgent de mettre en place ces applications pour faire face à la situation sanitaire dans le pays, le président de l’INPDP avait assuré, dans une correspondance électronique en date du 4 avril 2020, que l’application en question ” Manara ” protégera l’identité des personnes, conformément aux dispositions relatives à la protection des données personnelles.
L’instance ajoute avoir autorisé, le 23 mai 2020, la mise en place d’une autre application “Ehmi” à la demande de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes pour le traçage des contacts Covid-19.
Plus tôt dans la journée, le ministère des TIC a insisté, dans un communiqué, sur son attachement à la protection des données personnelles. Le département affirme s’être concerté avec l’INPDP.
L’application en question permet de s’assurer du degré de respect, par les citoyens, du confinement général et du confinement ciblé, à travers la localisation des téléphones, et ce sans aucune violation des données personnelles des individus.