La commission des Tunisiens à l’étranger à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a appelé, lundi, à la création d’une commission d’enquête sur les procédures prises par le gouvernement depuis le début de la pandémie pour le rapatriement des Tunisiens bloqués à l’étranger et à identifier les défaillances et les parties responsables.
Les avis étaient partagés entre des députés qui considèrent que les mesures prises par le gouvernement, dont la fermeture des frontières et la suspension du trafic aérien , terrestre et maritime, se sont avérées efficaces et d’autres qui ont accusé le gouvernement de défaillance.
Lors d’une conférence de presse organisée mardi, le président de la commission Thameur Saad a indiqué qu’ une demande a été déposée auprès du président du parlement, en vertu des dispositions de l’article 97 du règlement intérieur de l’ARP.
Selon Saad, le gouvernement n’a pas pris le dossier des Tunisiens bloqués à l’étranger au sérieux ni les demandes répétitives de la commission pour rencontrer des membres du gouvernement, et ce, en dépit du rapatriement d’environ 25 000 tunisiens de l’étranger.
Pour sa part, Mohamed Ammar, député du courant démocrate, a indiqué qu’il était injuste de dévaloriser les actions du gouvernement durant la période de crise liée à la propagation du coronavirus.
Il a rappelé que l’Etat a consacré 10 avions pour le rapatriement des Tunisiens bloqués à l’étranger et a pris en charge les frais du confinement obligatoire avec un coût qui a atteint les 1500 dinars par personne, outre les aides et dons qu’elle a envoyés aux missions diplomatiques pour aider les étudiants.
Selon Ammar, il serait convenable maintenant résoudre les questions relatives aux rapatriement des Tunisiens ayant perdu leur travail et d’effectuer les analyses exigées en Tunisie, notamment pour les personnes revenant de pays où le coût de ces analyses s’avère élevé.