La Tunisie, par la voie de son ministre des Affaires étrangères, se dite extrêmement préoccupée par les informations faisant état de la découverte de fosses communes dans la ville de Tarhouna (Libye).
“Ce développement extrêmement dangereux de la situation démontre encore une fois que les options militaires ne peuvent que compliquer davantage la crise, semer les graines de la discorde et approfondir la souffrance du peuple libyen frère”, indique le département des Affaires étrangères dans une déclaration rendue publique mercredi 17 juin.
La Tunisie assure qu’il est impératif d’ouvrir une enquête indépendante et transparente au sujet de ses charniers, appelant toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et le droit international relatif aux droits de l’Homme et à préserver la vie des civils, notamment celle des femmes et enfants.
La Tunisie appelle, dans ce cadre, à respecter l’embargo sur les armes en Libye et à fédérer les efforts au niveau international et régional pour arriver à une résolution politique par le dialogue pacifique dans le cadre du processus sous l’égide de l’ONU, conformément à l’accord politique, aux résolutions des Nations Unies et aux décisions de la Conférence de Berlin.
Onze charniers contenant 160 cadavres ont été découverts dernièrement dans la ville de Tarhouna situé au sud-est de Tripoli.
Selon des médias libyens, certaines victimes ont été enterrées vivantes alors que d’autres ont été assassinées avant d’être enterrées.