Le gouvernement actuel planifie de parachever les mesures de création d’un Fonds d’assurance des pertes d’emplois, selon les recommandations des ateliers de travail des commissions techniques d’élaboration du plan de relance économique, annoncé par le chef du gouvernement Ilyes Fakhfakh.
Les participants aux travaux de la commission technique s’intéressant au renforcement de l’employabilité de la main d’oeuvre et l’adaptation aux nouveaux besoins après la crise de la pandémie du covid-19, l’un des thèmes de travail des huit commissions techniques, ont proposé le parachèvement des mesures de création dudit Fonds dans un délai ne dépassant pas les 9 mois.
Le ministère des Affaires sociales serait avec le concours des ministères des Finances et de l’Emploi, la partie responsable de ce Fonds qui cible les personnes ayant perdu leur emploi pour des raisons économiques.
Les recommandations issues des travaux de la commission technique n’indiquent pas la valeur du financement de ce Fonds ni les procédures de son financement et ses interventions.
Pour rappel, le président du gouvernement présentera le 25 juin 2020 au parlement le plan de relance économique ou comme il l’a qualifié dans l’interview, accordée le 14 juin 2020 à la chaîne de télévision Ettassiaa, de plan de sauvetage économique après la pandémie du coronavirus.
Parmi les propositions de la commission technique en charge du thème du renforcement de l’employabilité de la main d’oeuvre et l’adaptation aux nouveaux besoins après la pandémie du covid-19 inscrit dans le cadre du document de travail des huit commissions et dont l’agence TAP a obtenu une copie, la mise en place d’une plateforme numérique unique pour tous les programmes et initiatives relatifs à la formation et l’accompagnement de tous les ministères et intervenants (développement des compétences des chercheurs d’emploi afin de faciliter leur intégration dans le marché du travail).
Les principales lignes de mise en oeuvre de cette mesure proposée consistent en l’amélioration des compétences de 500 jeunes dans le domaine des technologies de l’information dans les régions intérieures, l’installation d’une plateforme numérique de formation à distance par le biais d’une société spécialisée dans les technologies de la communication, en plus d’une formation à la demande au profit des organisations professionnelles dans les secteurs de la double certification et l’intégration immédiate.
Il a également été question de la mise en place d’un système de protection d’envergure nationale et internationale des projets innovants orienté vers la valorisation économique ciblant tous les porteurs de projets innovants et les travaux de préparation des chercheurs.
Les membres de la commission ont, par ailleurs, discuté de la possibilité d’établir de nouveaux mécanismes de contrôle, de financement et d’écoulement dans le cadre de la loi de l’économie sociale et solidaire, à travers la création de procédures d’accompagnement des chercheurs et l’octroi à leur profit de primes (un plafond de 800 dinars mensuellement) sur une année ainsi que de nouveaux procédés de financement des projets, tel que l’autofinancement auprès de la Banque tunisienne de solidarité (BTS) d’une valeur de 20 mille dinars sans intérêts.
Les spécialistes ont, en outre, recommandé l’adoption finale de la stratégie nationale de l’emploi et l’élaboration du cadre institutionnel y afférent, la prise en compte de l’actualisation de la stratégie à la lumière de l’évolution de la pandémie du covid-19 et l’élaboration de plans pratiques dont l’exécution doit démarrer dans un délai ne dépassant pas neuf mois.