Le chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh, dévoilera jeudi, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le plan de relance économique, lequel devrait permettre d’accompagner les secteurs et les entreprises dans la reprise de leurs activités et de se préparer pour le prochain plan quinquennal de développement.
Il convient de rappeler que Fakhfakh avait donné le 2 juin 2020, le coup d’envoi des travaux des huit commissions techniques chargées de la préparation dudit plan.
Les travaux de ces commissions ont porté sur la souveraineté nationale et le renforcement de la sécurité, la préservation des postes d’emploi, la relance par secteur, l’employabilité de la main-d’œuvre, l’adaptation aux exigences de l’étape post-COVID-19, ainsi que la mobilisation des ressources de financement et la garantie de l’efficacité des dépenses publiques.
Les commissions se sont penchées en outre, sur la question de la réduction des procédures administratives et la numérisation de la plupart d’entre elles, la concrétisation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, le monopole et la contrebande, et la réalisation des projets d’infrastructure bloqués, ainsi que l’adoption d’une solution radicale pour le problème du bassin minier de Gafsa et de l’énergie.
Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ghazi Chaouachi, avait souligné, dans une déclaration accordée, à l’Agence TAP, que Fakhfakh va révéler à cette occasion, la situation économique difficile par laquelle passe le pays et la réalité des finances publiques. Il va présenter le bilan de 100 jours de travail du gouvernement.
D’après Chaouachi, Fakhfakh présentera aussi le projet de loi des finances complémentaire (LFC) pour l’année 2020, lequel ne comprendra pas, selon ses dires, “de nouvelles mesures d’impôts pour les salariés, les retraités et les entreprises économiques, surtout que la pression fiscale actuelle est relativement élevée”, mais elle comportera surtout “des mesures visant à limiter l’évasion fiscale et l’économie parallèle et à renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent”.
Pour rappel, la Tunisie enregistrerait à la fin de cette année, un taux de croissance négatif de l’ordre de 4,4%, contre un taux de croissance positif de 2,7% prévu par la loi de finances initiale 2020.
Le taux d’inflation en Tunisie s’est stabilisé, en mai 2020, à 6,3%; le solde de la balance commerciale a atteint (à fin mai) près de 6,1 milliards de dinars et le déficit budgétaire s’est aggravé de 48,3%, à la fin du premier trimestre 2020, à 1,4 milliard de dinars. La dette publique frôle les 80% du PIB.