Le projet de loi des finances complémentaire (LFC) pour l’année 2020 ne comprend pas de nouvelles mesures d’impôts infligées aux entreprises économiques et aux salariés, selon le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ghazi Chaouachi, qui a démenti toute information sur la réduction des salaires au moment de la crise sanitaire que traverse actuellement le pays.
D’après lui, le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh va dévoiler demain jeudi à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) la situation économique difficile et la réalité des finances publiques, en même temps, il va présenter un ensemble de mesures et nouvelles procédures en rapport avec le projet de la LFC pour l’année 2020 ainsi que le prochain projet de loi des finances pour l’année 2021.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Chaouachi a ajouté que la séance de dialogue avec les membres du Parlement prévue demain jeudi, offrira l’occasion pour présenter le bilan de 100 jours de travail du gouvernement, surtout au niveau de l’interaction avec la pandémie COVID-19.
Il a affirmé que la Tunisie est parvenue grâce à des mesures restrictives à réduire le nombre de cas touchés par cette pandémie en comparaison avec d’autres pays qui souffrent encore de cette crise sanitaire.
Chaouachi estime que le nouveau gouvernement qui a pris ses fonctions officiellement le 28 février 2020 après avoir obtenu la confiance du parlement avec 129 voix, se trouve dans l’obligation de se concentrer sur une crise sanitaire mondiale, en adoptant un ensemble de mesures pour résorber les effets économiques et sociaux de la pandémie covid-19.
Il est prévu que la Tunisie enregistre à la fin de cette année un taux de croissance négative aux alentours de 4, 4%, alors que la loi de finances pour l’année 2020, prévoit une croissance positive de 2,7%.
Selon le ministre, Fakhfakh présentera lors de cette séance un plan d’action du gouvernement s’étalant entre les 6 et 9 mois prochains et les grandes orientations dans le cadre d’un plan de relance économique.
Une séance parlementaire sera consacrée à la présentation des traits caractéristiques du projet de loi des finances complémentaire pour l’année 2020.
Chaouachi a, dans ce cadre, indiqué que ladite loi ne comprendra pas de nouvelles mesures d’impôts infligées aux salariés, aux retraités et aux entreprises économiques, surtout que la pression fiscale actuelle est relativement élevée. Elle comportera, a-t-il dit; comme c’est le cas de la loi des finances pour l’année 2021, des mesures visant à limiter l’évasion fiscale et l’économie parallèle et à renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent.
Elle comprendra également de nouvelles mesures visant la régularisation de certaines situations en rapport avec la fiscalité, et le change, tout en focalisant sur la lutte contre le non-enregistrement des documents et des contrats auprès des services concernés.
Désormais, le gouvernement axera ses efforts sur la rationalisation des dépenses des ministères, dans le sens de la, réduction ainsi que sur le parachèvement des projets de l’infrastructure de base en cours de réalisation et le paiement des dus des entrepreneures qui travaillent étroitement avec l’Etat dans le domaine des infrastructures.