Au jour d’aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), quelque 200 vaccins contre le coronavirus sont à l’étude à travers le monde, et une dizaine d’essais cliniques sont en cours.

C’est le cas de l’Afrique du Sud qui « s’est portée volontaire pour tester un vaccin développé par l’université d’Oxford », en l’occurrence le dexaméthasone, selon le site francetvinfo.fr.

Mais si le pays de Mandela est le premier sur le continent africain à accepter de tester ce vaccin, on rappelle que des essais ont déjà eu lieu sur des êtres humains au Royaume-Uni. Donc, « il s’agit désormais d’élargir l’étude », explique Shabir Madhi, professeur à l’université sud-africaine du Witwatersrand, à Johannesbourg, et responsable de l’essai clinique dans le pays. “L’étude que l’on s’apprête à mener en Afrique du Sud va concerner 2 000 personnes. Et une autre étude, au Brésil, sera menée auprès de 5 000 patients. Chaque essai a pour but d’étudier si le vaccin fonctionne dans ces zones spécifiques. Et s’il y a succès, les chercheurs espèrent une mise sur le marché au mieux d’ici un an.

Mais comme souvent c’est le cas, certains ont crié haut et fort que l’Afrique du Sud sert de cobaye de ce vaccin ; accusation tout de suite démentie par les autorités sanitaires du pays.

Il faut cependant rappeler ce qui s’est passé en avril dernier, «… autour d’expérimentations en Afrique qui avaient déclenché une vive colère sur le continent, perçu comme un possible cobaye». C’est notamment une vidéo de LCI qui avait provoqué un tollé monstre : «… des chercheurs français évoquaient le continent comme un possible terrain d’essai pour de futurs vaccins… ». Même le DG de l’OMS s’était mêlé de l’affaire la qualifiant de “mentalité coloniale”.

Voilà pourquoi Helen Rees, présidente de l’autorité sud-africaine des produits de santé, a voulu mettre les choses au clair : « l’Afrique du Sud est bel et bien volontaire…», expliquant que ce sujet avait provoqué beaucoup de discussions et d’inquiétudes en Afrique. Mais nous tenons à affirmer que nous souhaitons participer à ces essais. Nous voulons faire partie de cette aventure scientifique”.