Plus d’une centaine d’associations, organisations et réseaux de la région arabe lancent une campagne pour l’annulation de la dette et l’abandon des accords de libre-échange pour sortir de la crise exacerbée par le Covid-19. Un premier webinaire a lieu jeudi 25 juin 2020 par les initiateurs de cette initiative sur l’abandon des accords de ” libre-échange “, à 19h heure Maroc, Tunisie et Londres, 20h heure France, et 18h heure Mali.
Les représentant-e-s de nombreux mouvements sociaux dans la région arabe (Moyen-Orient et Afrique du Nord) ont lancé un appel revendiquant l’annulation de la dette publique et l’abandon des accords de libre-échange pour faire face aux répercussions économiques et sociales de la propagation de la pandémie de coronavirus sur les peuples de la région, lit-on, dans un communiqué sur le site de l’Observatoire Tunisien de l’Economie (OTE).
A ce jour, plus de 100 associations, organisations et réseaux ont signé l’appel en Mauritanie, au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Egypte, au Soudan, en Palestine, au Liban, en Jordanie et en Iraq. Ce sont des organisations de défense des droits des paysans et paysannes, des associations anti-dette, des partis politiques, des centres de recherche, des coalitions, des syndicats, des organisations estudiantines et féministes et des associations de défense des personnes ayant des besoins spécifiques et autres.
La déclaration a également été soutenue par plus de 100 associations, organisations et réseaux d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique latine.
L’appel contient des revendications de fond, ainsi que des propositions concrètes, telles que l’appel à la formation d’un comité populaire pour l’audit de la dette des pays de la région, à l’organisation d’une campagne pour dénoncer les accords de libre-échange colonialistes.
Pour approfondir la discussion et échanger les expériences afin d’atteindre ces objectifs, les initiateurs ont suggéré la tenue d’un forum populaire régional après la fin de la crise de coronavirus. Toutes les associations et organisations qui ont signé l’appel seront contactées pour former une liste de diffusion électronique pour échanger collectivement, sur comment concrétiser les objectifs de l’appel, tout en adoptant le principe du consensus pour décider sur les différentes actions et activités, ainsi que sur l’organisation de webinaires par pays ou par thème.