Samedi 27 juin 2020, et en marge de son AGO, TABC a présenté l’étude stratégique sur « le potentiel et la performance des écosystèmes d’innovation en Afrique», un travail de recherche dirigé par Mondher Khanfir, vice-président TABC.
A l’ouverture des travaux, Bassem Loukil, président d’honneur de TABC et PDG du groupe Loukil, a rappelé l’essor des start-up en Afrique au cours des dernières années. “En 2019, l’Afrique a pu lever 2 milliards de dollars de fonds (dont 747 millions pour le seul Nigeria) pour créer autour de 265 projets de start-ups. Les fonds destinés au financement des start-up en Afrique ont été multipliés par 5 au cours des trois dernières années“, a-t-il dit.
Pour sa part, Fadhel Kraiem, ministre des Technologies de la communication et de la Transition numérique, rappellera que “par sa position (un cadre riche, performant et très propice), la Tunisie est le précurseur et le porte-drapeau du développement des écosystèmes de start-up“. La Tunisie a pu gagner la bataille contre la Covid-19 grâce en partie aux technologies de l’information.
Des recommandations en faveur de start-up plus innovantes
Lors de la présentation de l’étude en en question, Mondher Khanfir a révélé les résultats de son travail de recherche lancé il y a une année et qui a permis de mesurer le potentiel et la performance des écosystèmes des start-up, et sur les moyens de rendre les politiques publiques d’innovation plus pertinentes et en phase avec des objectifs réalistes et réalisables.
Cette étude a permis de montrer que les pays qui ont des écosystèmes performants (à l’instar de l’Afrique du Sud, de la Tunisie, de l’Egypte, du Kenya…) développent deux choses : la clustérisassions et la spécialisation. La Tunisie, malgré son rang enviable, est appelée à développer une politique plus encourageante en faveur de la start-up innovante.
D’où les recommandations suivantes : réformer le code des sociétés commerciales, instaurer un tribunal de commerce en charge exclusivement des litiges commerciaux, ouvrir un compartiment pour les start-up à la Bourse de Tunis, reformer le code des sociétés d’investissement et des gestionnaires d’actifs, créer un corps de métiers spécialisé dans la protection de la propriété intellectuelle.
Par ailleurs, TABC compte accompagner les entreprises tunisiennes en Afrique sur l’Amérique, l’Europe, Asie et l’Australie ; une nouvelle initiative annoncée en marge de l’AGO TABC, qui vient en appui à la diplomatie économique tunisienne.
Dans ce cadre, une cérémonie a été organisée à l’occasion du lancement de «Tunisia Business Council Worldwide», rehaussée par la présence de Noureddine Erray, ministre des Affaires étrangères, des ambassadeurs accrédités en Tunisie (Mali, Gabon, Côte d’Ivoire, Liban, Palestine, Iran et Afrique du Sud).
En guise de clôture des travaux, et pour finir en beauté, le ministre des Affaires étrangères a salué les efforts entrepris par TABC et qui ont permis de développer davantage les relations entre la Tunisie et l’Afrique subsaharienne dans pratiquement tous les domaines: enseignement, économie, finance, santé…