Le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi entamera, avant la fin de l’année en cours, l’utilisation de la signature électronique pour les contrats de travail des demandeurs d’asile et des réfugiés en Tunisie afin de pouvoir leur accorder des autorisations de travail dans les entreprises.
S’exprimant à l’ouverture d’un atelier de réflexion sur l’emploi des demandeurs d’asile et des réfugiés, organisé mercredi à Gammarth, Riadh Choud chef de cabinet du ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, a souligné que le critère de priorisation des Tunisiens sur les demandeurs d’asile et les réfugiés dans les postes d’emploi ne sera plus tenu en compte et ce, afin de faciliter le recrutement de cette catégorie sociale.
Il a, en outre, fait savoir que les institutions relevant du ministère de la formation professionnelle et de l’emploi ont exonéré les réfugiés syriens en Tunisie de la présentation du diplôme d’aptitude professionnelle, comme condition pour être recrutés.
Le responsable a ajouté que le ministère a pris une série de mesures en faveur des réfugiés et des demandeurs d’asile en Tunisie dont le nombre est estimé à 4 mille migrants.
Dans ce contexte, il a signalé que l’agence tunisienne de la formation professionnelle a approuvé toutes les demandes qui lui sont parvenues pour faire bénéficier les enfants des réfugiés et des demandeurs d’asile de formation.
De son côté, le président de l’institut arabe des droits de l’homme, Abdelbasset Ben Hassan a souligné que cet atelier, qui se poursuit pendant deux jours, vise à mettre en place le premier document référentiel sur l’emploi et la formation des réfugiés en Tunisie.
Ben Hassan a fait savoir que ce document, qui sera conçu conjointement par le ministère et l’IADH, comportera toutes les informations sur la gestion de main d’œuvre étrangère en Tunisie ainsi que la formation et l’emploi des migrants.
Il a estimé que l’emploi des migrants en Tunisie est une responsabilité commune rappelant que le centre d’études au ministère de la justice a élaboré, depuis 2012, un projet de loi sur la protection des réfugiés stipulant la création d’une structure chargée des affaires des réfugiés.