Le ministre des Affaires étrangères, Noureddine Erray, a déclaré que “le symbolisme de l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies, dans la soirée de mercredi 1er juillet 2020, du projet tuniso-français relatif à la lutte contre la pandémie de la Covid-19 réside dans l’extension du concept de la paix et de la sécurité à d’autres aspects, notamment celui de la santé, qui ne figuraient pas parmi les dossiers relevant de la compétence de ce conseil”.
Pour le chef de la diplomatie tunisienne, l’adoption de ce projet “fournira à tous les pays du monde un soutien dans la lutte contre les crises non conventionnelles”.
Il a rappelé à cet effet que la Tunisie avait déjà été membre du Conseil de sécurité des Nations unies à quatre reprises, estimant que sa participation au Conseil, cette fois-ci, “acquiert un caractère spécial et exceptionnel”.
Erray a indiqué que l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une initiative tunisienne, que le président de la République a adressée à la communauté internationale et au Conseil de sécurité pour renforcer la lutte contre une pandémie sans précédent, est “un acquis majeur dans l’histoire de la diplomatie tunisienne et au sein du Conseil de sécurité, qui a lié les questions relatives à la santé et aux épidémies à la question de la paix et de la sécurité dans le monde”.
Il a souligné que la diplomatie tunisienne avait mené toutes les actions diplomatiques possibles concernant ce dossier qui avait été adopté et soutenu, au début, par un groupe de pays élus au Conseil, avant que le projet français ne soit intégré au projet tunisien, et qu’ensuite, des négociations minutieuses avec les Etats membres aient été lancées, lors d’un deuxième round de négociations.
Erray a estimé que “la diplomatie tunisienne a réussi à mener ces négociations et à surmonter les différends et conflits entre un certain nombre d’Etats membres sur la forme et le contenu, avant qu’elle ne réussisse à fédérer tous les membres autour du projet”, a-t-il affirmé.
Il est à noter que le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé, mercredi soir à l’unanimité, la résolution soumise par la Tunisie et la France concernant la lutte contre la pandémie du Coronavirus (Covid-19). Cela intervient suite à un long processus de négociation qui s’est étalé sur plus de quatre mois depuis sa présentation en mars dernier aux membres du Conseil, sous sa version tunisienne.
Cette résolution prévoit la cessation des conflits armés pour une période bien déterminée et appelle les différentes parties concernées à une trêve pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. La résolution affirme également que les cas de violence et d’instabilité provoqués par ces conflits peuvent conduire à un déclenchement de l’épidémie qu’il serait difficile d’en contenir les effets.
La résolution exige également que les opérations de maintien de la paix soient autorisées à s’acquitter des tâches qui leur sont confiées dans diverses zones de conflit.
Le projet tunisien a été salué par le Conseil de sécurité depuis sa proposition par le président de la République, Kaïs Saïed, à la faveur d’une série de consultations et de contacts qu’il a eus avec un certain nombre de chefs de pays frères et amis sur le projet tunisien, que la France a rejoint ultérieurement pour qu’il devienne un projet tuniso-français.