La Tunisie passe par une conjoncture économique difficile aggravée par la pandémie de covid-19 et reflétée par plusieurs indicateurs:
– Une récession économique de plus de 6%, une augmentation du taux de chômage de pas moins de 4% pour s’établir à 20% et une hausse du taux de pauvreté qui atteindrait 19,2%.
– Accroissement du déficit budgétaire à 88% jusqu’à fin avril 2020 en comparaison avec la même période de 2019 pour passer de 1,4 milliard de dinars à 2,7 milliards de dinars.
– Quasi stabilité des ressources de l’Etat à fin avril 2020 avec une légère augmentation de 0,9% pour atteindre 14,9 milliards de dinars en comparaison avec la même période de 2019, réparties entre ressouces propres (9,5 milliards de dinars), enregistrant une baisse de 10% et 5,4 milliards de dinars au titre des ressources de la dette et du Trésor qui ont augmenté de 28%.
– Détérioration des ressources fiscales de l’Etat au cours des quatre premiers mois de 2020 de 12,6% se situer à 6,7 milliards de dinars alors que les ressources non fiscales de l’Etat ont augmenté de près de 11,7%.
– Augmentation des impôts sur les revenus au cours de la même période à hauteur de 3,5% contre une baisse de l’impôt sur les revenus des entreprises de 41,7% en comparaison avec avril 2019.
– Régression des impôts indirects de 13,2% et de ce fait des revenus de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) avec une diminution de 15,5% ainsi que des tarifs douaniers de 13,7%.
– Baisse des dépenses de développement de 51% et remboursement de 6,3% du principal de la dette.
– Accroissement des dépenses de l’Etat à 14,9 milliards de dinars contre 10,75 milliards de dinars au cours de la même période de 2019 en raison des charges supportées par l’Etat pour réduire les retombées négatives de la pandémie de covid-19.
– Renchérissement de la dette intérieure à fin avril 2020 pour atteindre 2279 millions de dinars contre 922 millions de dinars seulement en 2019 pour dépasser en 2020 le montant de 5 milliards de dinars, selon les prévisions.