Le système des Nations Unies en Tunisie examine actuellement la mise en place d’un cadre de coopération sur les cinq prochaines années avec le Gouvernement tunisien, la société civile et le secteur privé, a indiqué la Coordinatrice Résidente des Nations Unies Lila Peters.
Intervenant, mercredi, lors d’une rencontre avec les médias pour la remise des certificats aux journalistes ayant collaboré avec le PNUD en particulier, et le système des Nations Unies en Tunisie, en général, Peters a indiqué que ce cadre de coopération a pour principal objectif d’identifier les moyens à même d’accompagner le gouvernement tunisien dans sa démarche visant à bâtir une société plus égalitaire.
” Pour ce faire, nous avons défini 4 domaines d’intervention “, a souligné la responsable onusienne.
D’abord, il s’agit de faire des choix concernant les politiques publiques liées aux domaines économique et social ayant une valeur ajoutée pour le gouvernement tunisien afin de permettre au système des nations unies d’intervenir.
” Puis, nous avons choisi de mener des actions très précises dans le domaine de la gouvernance, du renforcement des principes de l’Etat de droit, de protection des droits humains et de combattre les violences “, a précisé Peters.
Et d’ajouter que le troisième volet ciblera “le renforcement des systèmes de santé, d’éducation (formation professionnelle, éducation primaire et secondaire), ainsi que celui de la protection sociale.
La responsable a rappelé dans ce cadre qu’en Tunisie plus d’un million de personnes ne bénéficient pas de couverture sociale, ” un droit pour chaque citoyen “.
Enfin, il s’agit de se focaliser sur le renforcement de l’écosystème et la protection des ressources naturelles, et notamment l’agriculture qui nécessite un plan urgent de sauvetage et de développement ; à travers la mise en place d’une véritable politique agricole inexistante actuellement dans le pays.
La Coordinatrice Résidente des Nations Unies a rappelé que le système des Nations Unies n’est pas un bailleur de fonds mais un pourvoyeur d’expertises.
” Nous comptons près de 400 experts tunisiens et étrangers qui sont mis à la disposition de la Tunisie un pays ” qui a fait énormément de progrès au niveau des droits de la femme “, a indiqué la responsable, estimant toutefois qu’un travail reste à faire au niveau de la mise en œuvre de ces droits, notamment le taux de chômage des femmes, ainsi que les inégalités des salaires.
Peters a, par ailleurs, appelé à renforcer les initiatives prises par des compétences tunisiennes, lors de la période de confinement, saluant également les efforts du Gouvernement, du ministère de la Santé et des citoyens dans l’atténuation des risques de la pandémie du Covid-19.