Le bureau exécutif de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) s’est félicité de l’adoption, par le gouvernement de l’initiative législative sur l’audiovisuel.
Cette initiative qui a mobilisé organisations nationales et la société civile ainsi que la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle constitue le choix le plus judicieux et efficace.
Dans une déclaration, l’UGTT exhorte les parties nationales au parlement à soutenir l’initiative et la à voter, pour une presse libre et indépendante et barrer la route à toute tentative visant à semer le trouble et à porter atteinte aux instances indépendantes ainsi qu’aux institutions de l’Etat et aux fondements de la démocratie.
Mardi 7 juillet, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi organique relatif à la liberté de la communication audiovisuelle.
Le bureau exécutif de l’Union a, également, appelé la société civile et les professionnels des médias à défendre le droit des Tunisiens à une information libérée des pressions des lobbies et des groupes de pression et à garantir, ainsi, le droit de tous d’accéder à l’information.
Dans sa déclaration, l’UGTT souligne que l’initiative législative proposée par l’un des groupes parlementaires concernant l’amendement de deux articles du décret-loi 116 sur l’audiovisuel, revêt un caractère sélectif.
L’Union met l’accent, dans ce sens, sur le besoin de mettre fin aux décrets-lois et d’élaborer une loi globale de l’audiovisuel conformément aux dispositions de la Constitution de 2014.
L’Union relève que certaines parties au parlement doivent s’abstenir de présenter d’initiatives dans ce sens ou de les discuter pour éviter un éventuel conflit d’intérêt, ce qui s’oppose à la Constitution et au règlement intérieur du parlement.
Et d’ajouter que la proposition d’amender deux articles du décret-loi 116 vise à compromettre l’indépendance de la HAICA et à la soumettre à la logique des quotas partisans.
Mercredi, la Commission des droits et libertés a approuvé, à la majorité de ses membres, l’initiative relative à l’amendement du décret-loi 116 et la création d’une instance indépendante de la communication audiovisuelle.
Ces propositions ont été vivement critiquées par, notamment, la HAICA et le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT).