Le ministre des Finances, Nizar Yaïche, a annoncé que le gouvernement avait approuvé 50 mesures fiscales et financières, dans le cadre du plan de sauvetage économique et social, lequel sera mis en place dans les prochains jours.
S’exprimant, lundi 13 juillet 2020, lors d’une conférence d’une presse tenue à La Kasbah, conjointement avec le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, ainsi que la ministre auprès du chef du gouvernement chargée des Grands projets, Yaïche a précisé que ces mesures englobent plusieurs axes, à savoir:
- L’impulsion de l’investissement,
- Le soutien des start-up,
- L’appui social et la lutte contre la pauvreté,
- La modernisation de l’administration fiscale,
- L’intégration économique,
- La lutte contre l’évasion fiscale…
Il a fait savoir qu’une autre conférence de presse sera organisée, dans les prochains jours, pour donner plus d’éclairages sur l’ensemble de ces mesures, réitérant l’impératif de s’engager à continuer à aider les familles nécessiteuses, et d’œuvrer à éviter l’augmentation de la pression fiscale et la réduction du budget alloué au développement.
Pas d’endettement extérieur…
D’après Yaïche, d’autres priorités doivent aussi être prises en considération, durant cette conjoncture, dont le fait d’éviter le recours à l’endettement extérieur.
Le ministre des Finances a également révélé que son département se penche actuellement sur la conception de nouvelles mesures financières, à même de drainer des recettes financières au budget de l’Etat de l’ordre de 1,1 milliard de dinars.
Baril de pétrole
Par ailleurs, il a fait savoir que la dernière mise à jour de l’hypothèse du prix du baril de pétrole tablait sur 45 dollars, contre 65 dollars dans la loi de finances initiale pour l’année 2020.
En outre, il a estimé que le déficit budgétaire devrait se situer au niveau de 7% du PIB, d’ici la fin de 2020, et que les recettes fiscales devraient régresser de 4,5 milliards de dinars.
Pour ce qui est du taux d’endettement, il devrait atteindre, selon Yaïche, les 88%, avec un taux d’endettement extérieur ne dépassant les 61%.
Le ministre a affirmé, aussi, que la Tunisie veillera à honorer tous ses engagements, aux délais, et qu’elle n’optera pas à la réduction des salaires des employés.