Les ministres tunisien et algérien des Affaires étrangères ont annoncé, à l’issue de leur entretien à Tunis, lundi 13 juillet, que leur pays multiplieront les contacts avec les parties libyennes et les acteurs à l’échelle internationale dans le but de parvenir à un vrai dialogue qui garantira la stabilité et l’essor de la Libye.
Le ministre algérien, Sabri Boukadoum, a estimé que les positions communes de l’Algérie et de la Tunisie concernant le dossier libyen “n’ont aucun rapport avec les intérêts pétroliers ou économiques. Ce qui importe le plus, pour les dirigeants des deux pays, est la stabilité de la Libye et le respect de son intégrité territoriale”.
Il s’est félicité de “la concertation et de la coordination entre la Tunisie et l’Algérie concernant cet important dossier, décisif pour les deux pays”.
Il a exprimé l’espoir de voir les efforts de la Tunisie et de l’Algérie contribuer à un règlement politique entre Libyens qui mettrait fin aux souffrances du peuple libyen et réaliserait ses attentes légitimes à un Etat fort, uni et stable.
Il a ajouté que sauver la Libye est un devoir dicté par les liens de voisinage et des relations historiques solides.
Il a souligné la détermination des directions des deux pays à œuvrer pour parvenir à un règlement politique en Libye, loin des ingérences étrangères et des agendas étriqués et contradictoires.
“Nous sommes en droit d’affirmer que la Tunisie et l’Algérie sont les deux seuls Etats qui ne possèdent aucun agenda en Libye”, a déclaré, de son côté, le chef de la diplomatie tunisienne, Noureddine Erray.
La Tunisie et l’Algérie ne cherchent qu’à rétablir l’unité et la stabilité de la Libye à travers des solutions pacifiques et consensuelles entre les Libyens eux-mêmes, sans ingérence étrangère, a-t-il ajouté.
Il a estimé que le dossier libyen est “délicat” et “touche à la sûreté nationale des deux pays”. Il est du devoir de la Tunisie et de l’Algérie “d’encourager les protagonistes libyens et les parties influentes dans ce dossier en vue d’une solution politique qui met fin au conflit dans ce pays et ouvre la voie à un avenir meilleur en Libye et dans la région entière”.
Il a, par ailleurs, relevé que la rencontre a été l’occasion de réaffirmer que la question palestinienne demeure “une cause majeure pour la nation” arabe.
Erray a souligné que la Tunisie et l’Algérie vont sérieusement œuvrer pour “défendre les droits du peuple palestinien et faire face à toutes les tentatives israéliennes visant à porter atteinte à la légitimité internationale”.
Concernant l’action arabe commune, le ministre des Affaires étrangères a souligné que la Tunisie et l’Algérie considèrent que ce système nécessite une réforme approfondie qui lui permettra de relever les défis actuels et de traiter les dossiers arabes de l’heure.
Sur le plan bilatéral, Noureddine Erray a fait part de la volonté de la Tunisie et de l’Algérie de hisser les relations de coopération au niveau du partenariat stratégique, notamment dans les domaines technologique et de santé.