La Banque nationale de gènes (BNG) entame, mercredi 15 juillet 2020, la distribution des semences de céréales locales aux céréaliculteurs conventionnés dans plusieurs régions du pays, en prévision du lancement de la saison agricole 2020-2021.
Mais elle déplore, cette année, un “non respect” de la part des céréaliers, des délais de restitution des quantités de semences déjà obtenues de la BNG, et fait état, par conséquent, de quantités limitées à distribuer cette saison.
La BNG, qui agit depuis son lancement en 2007, pour conserver des ressources génétiques végétales menacées par la biotechnologie, le changement climatique et l’érosion génétique, offre aux céréaliculteurs des quantités de semences paysannes pour leur réintroduction dans leurs champs, dans le carde du Projet national de multiplication et de valorisation des semences locales, menacées de disparition.
Les efforts de la banque dans la préservation des génotypes locaux de blé dur et d’orge ont, par exemple, permis, chez des agriculteurs engagés, de mettre en évidence une augmentation du nombre de variétés locales réinsérées.
Toutefois, cette année, la banque a déploré, dans un communiqué, un retard dans la récupération des quantités de semences auprès des agriculteurs, pourtant, adhérents à l’initiative de la BNG, en vertu d’une convention signée avec la banque. “Les quantités à distribuer cette année sont, par conséquent, très limitées. Seuls les céréaliculteurs qui respectent les nouvelles conditions de la convention, approuvée par le Commissariat régional au développement agricole (CRDA), seront servis, dans la limite des quantités disponibles”, lit-on dans le communiqué de la BNG. La nouvelle convention est téléchargeable sur la page officielle de la banque sur Facebook (Banque nationale de gènes (Page Officielle).
En effet, la filière des semences souffre de gros problèmes de disponibilité des variétés d’origine tunisienne par rapport aux variétés étrangères, ce qui constitue une dépendance dangereuse de l’étranger et une hémorragie constante de devises, a constaté une étude de l’Institut stratégique des études stratégiques (ITES), intitulée “rôle de la Banque nationale des gènes dans la conservation de la diversité biologique et la sécurité alimentaire en Tunisie”.