La Chambre Syndicale Nationale d’Exportation des produits de la mer a menacé de l’arrêt d’achat des produits de la mer par ses adhérents en cas d’imposition d’une redevance de débarquement de 2% sur les produits de la pêche en mer destinés à l’exportation.
La chambre considéré que la circulaire numéro 128 relative à l’application des redevances de débarquement de 2% sur produits de la pêche destinés à l’exportation, publiée le 13 juillet 2020, par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources en hydrauliques, été préparée unilatéralement et que le ministère de l’Agriculture devra supporter les conséquences de sa décision.
La nouvelle circulaire représente un obstacle au développement de la production de la pêche et se contre-carre la circulaire du 3 août 2009, outre le coût élevé et la réduction de la rentabilité de la production, ajoute la chambre dans un communiqué publié, mercredi.
La chambre a noté que le ministère a expliqué la publication d’une nouvelle circulaire par le glissement d’une erreur dans la loi n° 163 du 3 août 2009, ajoutant que le ministère aurait annuler ou geler la loi en question pour permettre à l’administration et aux professionnels sa révision.
La Chambre a fait remarquer que la direction générale de la pêche (ministère de l’agriculture) envisage de suspendre la redevance appliquée à l’exportation au titre du repos biologique.
Elle a, également, qualifié cette mesure déraisonnable vu qu’il concerne un chiffre d’affaires et non le prix de produit, ajoutant que ceci ne servira l’intérêt ni de l’exportateur ni de l’économie tunisienne.
La chambre a fait remarquer par ailleurs que les produits de la pêche tunisiens ne peuvent plus accéder à de nouveaux marchés à cause du prix élevé et l’incapacité à concurrencer plusieurs pays producteurs, dont le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, ajoutant qu’une telle mesure freinera le développement des exportations même vers les marchés traditionnels.
A noter que l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a critiqué, mercredi, la décision du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, d’appliquer des frais de débarquement sur les produits de la pêche destinés à l’exportation.
“La décision de l’autorité de tutelle a été prise sans la moindre consultation ou coordination avec la profession”, estime l’UTAP.