Le président de la Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce (AHK), Ibrahim Debache, appelle les ministères de l’Industrie et du Développement à poursuivre les discussions avec les investisseurs pour renforcer les capacités de création d’emplois et d’investissement des entreprises non résidentes.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge d’un panel-débat sur ” La relance économique et l’investissement extérieur “, organisé jeudi 16 juillet 2020 à l’occasion de la 41ème Assemblée générale de l’AHK, Debache a regretté que les entreprises non résidentes ne puissent bénéficier des mesures financières prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre les répercussions de la pandémie de la Covid-19.
” Ces entreprises (non résidentes) n’ont pas accès aux crédits et aux découverts “, déplore-t-il, soulignant cependant que le ministre de l’Industrie et des PME a déjà entamé une réflexion avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) en vue identifier des mesures d’aides et de financement qui pourraient être mises en place.
De son côté, le ministre de l’Industrie et des PME, Salah Ben Youssef, a fait savoir que le non accès des entreprises non résidentes régies par le droit tunisien mais de nationalité étrangère aux mesures gouvernementales est expliqué par leur incapacité à fournir des garanties. ” Généralement, ces entreprises ne sont pas propriétaires de leurs immeubles ou de leurs terrains “, a-t-il encore expliqué.
“J’ai proposé de permettre à ces entreprises d’emprunter et de fournir une garantie bancaire de l’extérieur “, révèle le ministre, estimant que ces sociétés peuvent également obtenir des financements sans garanties ou avec la garantie de l’Etat.
Au cours de son intervention, la ministre auprès du chef du gouvernement chargée des Grands projets nationaux et de l’Enseignement supérieur, Lobna Jeribi, a souligné que le gouvernement œuvrera à l’amélioration du climat d’affaires via le développement du rôle de facilitateur de l’Etat comme ce qui a été fait durant la crise Covid-19.
A titre d’exemple, elle a rappelé qu’au cours de ladite crise des startuppers ont développé des solutions innovantes, comme les robots.
Elle a par ailleurs mis l’accent sur le problème d’inadéquation entre l’enseignement supérieur et le marché d’emploi qui représente un problème structurel, ajoutant que des initiatives sont lancées en vue de rapprocher ces services via des reconversions.