Le recours à des produits moins climaticides (déréglant le climat), que les gaz réfrigérants, appelés hydrofluorocarbures (HFC) et l’amélioration de l’efficacité énergétique permettraient de réduire les futures émissions de 210 à 460 milliards de tonnes équivalent CO2 (GteqCO2), au cours des quatre prochaines décennies, soit 4 à 8 ans d’émissions mondiales de GES, au niveau de 2018, selon un rapport sur les émissions et les politiques de l’industrie du froid, du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), rendu public vendredi 17 juillet 2020. https://wedocs.unep.org/bitstream/handle/20.500.11822/33094/CoolRep.pdf?sequence=1&isAllowed=y
Un doublement de l’efficacité énergétique des climatiseurs permettrait ainsi, de réduire les besoins d’électricité de 1 300 gigawatts en 2050, soit l’équivalent de la production électrique provenant du charbon de la Chine et de l’Inde en 2018, ce qui permettrait d’économiser 2.900 milliards de dollars, d’ici à 2050.
Une action internationale coordonnée sur une climatisation et un refroidissement économes en énergie et respectueux du climat, est ainsi, recommandée par les experts du PNUE et de l’AIE, qui exhortent, ainsi, le monde à se concentrer sur l’amélioration du refroidissement dans les plans de relèvement post-pandémie.
Ils soulignent que des appareils écoénergétiques et respectueux du climat sont essentiels pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris au moment où le besoin de refroidissement augmente parallèlement aux températures mondiales. Actuellement, 3,6 milliards appareils sont utilisés et 14 milliards seront nécessaires d’ici 2050 pour répondre à tous les besoins, indique ce rapport.
Des réductions de 210 à 460 milliards de tonnes d’ émissions équivalentes de dioxyde de carbone (CO2), peuvent être obtenues au cours des quatre prochaines décennies grâce à des actions visant à améliorer l’industrie du refroidissement, l’efficacité énergétique et la transition vers des réfrigérants respectueux du climat, selon le rapport.
Le rapport indique que les pays peuvent institutionnaliser bon nombre de ces actions, en les intégrant dans leur mise en œuvre de l’amendement de Kigali au Protocole de Montréal.
Les signataires de l’amendement de Kigali, rappelle-t-on, ont convenu de réduire la production et l’utilisation de gaz réfrigérants qui réchauffent le climat, qui pourraient éviter jusqu’à 0,4° C de réchauffement de la planète d’ici 2100, grâce à cette seule étape.
Les nations doivent réduire massivement, leurs émissions de gaz à effet de serre pour être en mesure de limiter l’augmentation de la température mondiale ce siècle à 1,5° C. Ceci est essentiel pour minimiser les effets désastreux du changement climatique.
“Alors que les pays investissent dans le rétablissement du Covid-19, ils ont la possibilité d’utiliser leurs ressources à bon escient pour réduire le changement climatique, protéger la nature et réduire les risques de nouvelles pandémies. Un refroidissement efficace et respectueux du climat peut aider à atteindre tous ces objectifs”, a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.