Un atelier de travail a été organisé, mardi, par la direction générale de la rénovation universitaire au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sur “l’adéquation des offres de formation aux besoins du marché du travail”, dans le cadre de la réforme du système de l’enseignement supérieur.
Dans une déclaration à la TAP, le directeur général de la direction générale de la rénovation universitaire, Lasaad Mezghenni a indiqué que cet atelier intervient dans le contexte de la mise en Å“uvre de la réforme du système de l’enseignement supérieur, notamment en ce qui concerne la promotion de la formation universitaire et des diplômes universitaires.
Il a souligné que le processus de réforme du système d’enseignement supérieur, annoncé en 2015, se poursuit lentement, faisant savoir que le département de l’enseignement supérieur a pris la décision, depuis l’année dernière, de réviser toutes les licences dans toutes les disciplines de l’enseignement supérieur, afin d’adopter une licence unifiée et ce dans l’objectif de mettre un terme à la distinction qui était en vigueur et “qui avait créé une certaine confusion”, selon lui.
“Le but de l’organisation de cet atelier est de présenter les visions de la réforme du système de formation universitaire et d’entrevoir les moyens de son adaptation aux besoins du marché du travail”, a-t-il dit, indiquant que trois équipes du ministère ont travaillé sur la réforme de la formation dans le secteur des technologies de la communication et de l’information ainsi que dans les domaines de la santé et de l’agriculture.
Il a encore indiqué que cet atelier vise à définir la méthodologie à adopter par les comités sectoriels travaillant au sein du ministère, composés par plus de 600 enseignants universitaires, afin de développer les projets pédagogiques au niveau de toutes les universités tunisiennes publiques et privées et présenter leurs perceptions pour la promotion de la formation universitaire et la définition des exigences du marché du travail.
Et d’ajouter: “Aussitôt les ateliers de travail des comités sectoriels, qui tiennent leurs réunions mardi après-midi, s’achèvent, le ministère de l’Enseignement supérieur Å“uvrera à mettre en place une feuille de route pour la réforme des diplômes universitaires, au cas par cas, en coopération avec l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’artisanat (UTICA), en sa qualité de représentant des entreprises”.
Le responsable a dans ce sens affirmé que la dynamique réformiste du système de l’enseignement universitaire prend place de manière participative entre les secteurs public et privé, rappelant que le département de l’Enseignement supérieur avait conclu un accord de coopération et de partenariat avec l’Organisation patronale en matière de formation universitaire et de recherche scientifique.
Lors de cet atelier de travail, les représentants de plusieurs entreprises privées actives dans le domaine des technologies de la communication ont évoqué le problème de “l’inadéquation de certains diplômes universitaires aux exigences de l’entreprise, considérant que malgré les perspectives prometteuses du secteur des technologies de l’information et de la communication, “il est difficile d’obtenir une main-d’Å“uvre qualifiée”.
De son côté, Wided Hasnaoui, chargée du développement des compétences de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, dans le cadre du projet “Tunisia Jobs” financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), a relevé “l’écart qui existe entre l’offre et la demande en raison du manque de l’inadéquation des diplômes scientifiques avec les besoins des entreprises et la non association du secteur privé à la réforme du système d’enseignement supérieur.
Dans une déclaration à la TAP, Hasnaoui a rappelé que le projet “Tunisian Jobs”, lancé en 2018, avait à l’époque conclu deux accords de partenariat avec les ministères de l’Enseignement Supérieur et de l’Emploi dans l’objectif de renforcer le partenariat entre les secteurs public et privé pour développer la compétitivité des entreprises tunisiennes et promouvoir les jeunes compétences pour une meilleure insertion dans le marché du travail.