Suite à la pandémie du coronavirus, 88,8% des entreprises tunisiennes du secteur privé ont subi une baisse de leur chiffre d’affaires (CA) durant avril dernier. C’est ce qui ressort d’une étude d’impact socio-économique sur le secteur privé, publiée jeudi 23 juillet 2020 par l’Institut national de la statistique (INS).
Presque tous les secteurs ont connu cette baisse sauf pour les industries chimiques et pharmaceutiques, avec 14,8% des entreprises qui ont enregistré une augmentation des ventes, indique cette étude réalisée, entre mai et juin 2020, en collaboration avec la Société financière internationale (SFI ou IFC en anglais), membre de la Banque mondiale.
D’après cette enquête menée par téléphone auprès d’un panel de 2 500 entreprises représentatives du secteur privée, les entreprises exportatrices ont été les plus nombreuses à enregistrer une baisse de leur ventes (93,3% contre 88,8% pour les entreprises non-exportatrices).
La même source a révélé également que 78,2% des entreprises qui ont réussi à maintenir leurs activités durant cette période ont enregistré une baisse de leur cash-flow (flux de trésorerie), ajoutant que 70,1% ont déclaré avoir subi une baisse de la demande.
Par ailleurs, 61,1% des entreprises ont signalé des difficultés d’accès au service financier alors que 50,6% ont déclaré avoir rencontré une difficulté d’approvisionnement en matières premières.
S’agissant de l’état de fonctionnement, 88,7% des entreprises se déclaraient en activité, au 30 juin dernier, dont 24,5% sans interruption et 64,2% rouvertes après interruption, tandis que 10,8% des entreprises étaient encore temporairement fermées.
En termes d’emploi, les entreprises du secteur privé auraient effectué des ajustements limités pendant le mois d’avril, dans la mesure où, 50,1% des entreprises ont déclaré ne pas avoir effectué d’ajustements tandis que 18,7% auraient donné des congés payés et 9,6% des congés sans solde.
D’après l’étude, 11,5% des entreprises ont déclaré avoir procédé à des réductions de salaire, faisant savoir que seules 4,5% des entreprises ont déclaré avoir eu recours à des licenciements en avril et 1,2% à des recrutements.