Les professionnels de la filière laitière ont annoncé, mercredi, qu’ils envisagent d’observer une série de mouvements de protestations, à partir du 17 août prochain, pouvant aller jusqu’à la grève générale.
Cette décision intervient en raison du non respect des accords conclus, auparavant, avec les ministères concernées relatifs notamment au versement des primes d’exploitation, de collecte et de stockage et à la révision des prix liés à la production, indique un communiqué publié conjointement par l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) et l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), à l’issue d’une réunion tenue mardi.
Les professionnels du secteur ont souligné leur attachement à leurs revendications, appelant, à la nécessité de mettre en œuvre les accords afin de préserver la pérennité de la filière laitière.
L’UTICA avait publié, le 23 juin courant, un communiqué dans lequel elle avait mis en garde contre la suspension totale de l’activité de la filière laitière, au vu de l’incapacité des professionnels exerçant dans les deux domaines (collecte et de production de lait) d’honorer leurs engagements envers les éleveurs, à partir du 1er juillet 2020.
D’après le patronat, les industriels de la filière laitière se sont retrouvés dans l’incapacité de payer les quantités de lait frais reçues, et ce d’autant plus que la prime d’exploitation de 420 millimes/litre ne représente que 37,5% du prix de vente du lait produit.