Plus de 15 000 agents et cadres travaillant au sein du Groupe Chimique Tunisien (GCT) et ses filiales risquent de se trouver en chômage technique “si le gouvernement n’intervient pas pour injecter les financements nécessaires pour le versement de leurs salaires”. C’est ce qu’a affirmé, mercredi 29 juillet 2020, le secrétaire général de la Fédération générale du pétrole et des produits chimiques, Mohamed El Borni Khemila, cité par la TAP.
Il se peut que ces agent ne reçoivent pas les salaires du mois d’août 2020, a-t-il développé.
Le GCT compte 6 usines actives dans le secteur de la production d’engrais chimique, installées à Gabès, Sfax et Gafsa. Ces usines sont en arrêt depuis plusieurs semaines en raison de la rupture de stock du phosphate commercial fourni par les zones de production du phosphate à Gafsa.
Le directeur régional du GCT à Gafsa, Abdallah Fajraoui a mis en garde contre les répercussions de l’arrêt de la production du phosphate commercial sur le GCT. Ceci pourrait l’empêcher à tenir ses engagements vis-à-vis de ses clients locaux et étrangers, a-t-il laissé entendre.
Depuis plus de 3 mois, des jeunes de la délégation d’El Ksar à Gafsa, observent un sit-in au niveau des lignes ferroviaires de Gafsa, qui permettaient le transport du phosphate vers les usines de production des engrais chimiques à Gabès et à Skhira.
D’autres mouvements de protestation sont observés au niveau des routes bloquant ainsi le transport terrestre des phosphates par les camions.
La société doit charger environ 16 tonnes/jour de phosphate dans les conditions normales vers ses clients, indique une source de la CPG.
Dans les situations exceptionnelles, 12 tonnes/jour, est la quantité nécessaire à charger pour assurer les activités des usines du GCT et de la société tuniso-indienne d’engrais ” TUNISIAN INDIAN FERTILIZER ” (TIFERT) et éviter l’arrêt de l’activité.