L’organisation I Watch a appelé, dans son rapport final sur les élections législatives et présidentielle 2019, l’Assemblée des représentants du peuple à ce que les campagnes électorales menées sur les réseaux sociaux soient énoncées dans la loi électorale, pour ne plus se contenter des interprétations de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Lors d’une conférence de presse, mercredi, organisé par I Watch à Tunis, l’organisation a, aussi, incité les députés à redéfinir la notion d’achat des voix dans la loi électorale et à clarifier davantage ce que l’on entend par publicité politique en se basant sur l’expérience électorale en général.
“Les partis politiques et les candidats doivent impérativement cesser d’exploiter le discours religieux et d’adopter le discours de la haine et de la violence pendant les prochaines échéances”, souligne I Watch, évoquant la nécessité d’organiser des campagnes électorales axées sur les préoccupations des électeurs et de former les agents à la communication pendant les campagnes électorales.
Il est nécessaire de respecter la loi électorale et les décisions de l’ISIE en ce qui concerne l’élaboration des calendriers électoraux, a-t-elle estimé, préconisant une meilleure coopération avec les composantes de la société civile.
L’organisation propose, aussi, des mécanismes efficients permettant le signalement des infractions et leur vérification directe par les sections de l’ISIE.
L’organisation a, par ailleurs recommandé à l’ISIE d’assurer un meilleur accès à l’information relative aux manifestations en rapport avec la campagne électorale.
I Watch précise, par ailleurs, que parmi les principales remarques relevées pendant les élections de 2019, le non respect de la période fixée préalablement de la campagne électorale, l’achat des voix, la publicité politique, le dépassement du seuil autorisé des dépenses électorales, le non respect du principe de neutralité de l’administration…