La Commission européenne, qui a apporté 2,07 milliards d’euros aux fonds fiduciaires du Groupe de la Banque mondiale durant la période 2015-2019, contribue ainsi au financement de projets de développement à travers le monde.
Même en période du coronavirus, durant laquelle le souci premier est d’aider les pays touchés à faire face aux conséquences économiques et sociales de la pandémie, la Banque mondiale n’oublie pas l’autre priorité : le développement. Et la nécessité toujours pressante de trouver des fonds à y allouer.
Dans ce contexte, le Groupe Banque mondiale a signé, mercredi 8 juillet 2020, un Accord-cadre de partenariat financier avec la Commission européenne qui définit les termes sous lesquels le premier utilisera des financements de la seconde pour mettre en œuvre des projets de développements à travers le monde.
Selon un communiqué officiel, cet accord encouragera «croissance économique et développement numérique, création d’emplois, renforcement des compétences, soutien aux Etats fragiles et affectés par des conflits, combat contre le changement climatique et lutte contre les inégalités entre les sexes à travers le monde».
Mais le problème le plus grave du moment, la pandémie, n’est pas pour autant oublié. En effet, l’accord «aidera à accélérer la réponse des partenaires au Covid-19, y compris le soutien aux petites et moyennes entreprises dans les économiques émergentes». Directeur général des Opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg a déclaré que le «Covid-19 a ajouté une nouvelle couche de complexité aux défis affrontés par nos pays clients».
Cette coopération financière entre la Banque mondiale et la Commission européenne ne date pas d’aujourd’hui. Le premier accord de ce genre a en effet été conclu en 2001 et a été depuis régulièrement reconduit. Avec une enveloppe de plus de deux milliards d’euros aux fonds fiduciaires de la Banque mondiale durant la seule période 2010-2015, la Commission européenne est même devenue son troisième plus grand donateur.
48% de cette enveloppe ont été alloués à Afrique, 26% à l’Asie du Sud (26%) et ont servi à financer des projets dans l’administration publique et le droit (31%), la santé et les services sociaux (19%) et l’éducation (17%).
Durant la période 2015-2019, la Commission européenne a contribué à hauteur de 2,07 milliards d’euros aux fonds fiduciaires Groupe de la Banque mondiale, y compris la Société financière internationale (SFI) et l’Agence multilatérale de garantie de l’investissement (MIGA), pour «renforcer les résultats des pays à travers le monde».
Le Commissaire européen pour le Budget et l’Administration rappelle qu’«au cours des années, la Commission européenne et le Groupe Banque mondiale ont ensemble aidé des millions de personnes à travers le monde à vivre une meilleure vie», et souligne qu’«avec l’accord d’aujourd’hui, nous nous dotons d’une boîte à outils renouvelé pour lutter de manière plus efficace contre les défis globaux plus nombreux et plus complexes d’aujourd’hui».
Le Directeur général des opérations de la Banque mondiale estime que «notre partenariat avec la Commission européenne est maintenant plus important que jamais comme nous travaillons ensemble à mettre fin à l’extrême pauvreté, à augmenter la prospérité partagée, et améliorer la vie de millions de personnes à travers le monde».
M.M.