Le président de la République, Kaïs Saïed, a appelé à une coordination plus grande entre les forces sécuritaires et les forces armées pour lutter efficacement contre la migration irrégulière.
Il a, toutefois, relevé que la répression de la migration clandestine par les gardes maritimes ne peut suffire à elle seule dans la lutte contre ce phénomène.
Dimanche, au cours d’une visite au District de la Garde nationale maritime à Mahdia, le président Saïed a indiqué que l’essentiel, aujourd’hui, est de fournir de l’emploi aux jeunes et de créer des projets de développement.
Des projets qui, a-t-il dit, favorisent leur enracinement dans leur propre pays, leur procurent de l’espoir pour un avenir meilleur et leur ouvrent de nouvelles perspectives, “sans chercher à se jeter dans un avenir incertain”.
Le chef de l’Etat a, à cette occasion, salué les efforts importants des unités de la Garde nationale maritime de Mahdia dans la lutte contre la migration clandestine, indique la présidence de la République dans un communiqué publié ce lundi.
Kaïs Saïed s’est, également, rendu plus tôt dans la journée de dimanche au Port maritime de Sfax.
Il a, à cette occasion, dénoncé les organisateurs des traversées maritimes clandestines qu’il a qualifiés de “trafiquants d’être humains”, estimant qu’il s’agit de “crimes que l’Etat ne peut tolérer”.
Le président de la République a souligné l’importance du rôle de la Garde maritime dans la lutte contre le phénomène d’immigration clandestine et réitéré l’engagement de renforcer la surveillance des côtes.
Il faut s’attaquer aux raisons réelles qui sont derrière ce phénomène, soulignant la nécessité d’une coopération renforcée entre les pays pour trouver de nouvelles solutions nouvelles au problème de la migration irrégulière.
La présidence du gouvernement avait récemment mis à la disposition de la Garde maritime du Centre, qui couvre les côtes de Mahdia, Sfax et Kerkennah, une unité aérienne dotée d’équipements de pointe, pour assurer la surveillance nocturne des côtes.
Lundi dernier, la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, a rencontré le président de la République, Kaïs Saïed, et le ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de gestion des affaires courantes, Hichem Mechichi, avec lesquels elle a évoqué la question de “l’afflux croissant des migrants irréguliers qui arrivent en Italie à partir de la Tunisie”.