Une délibération sur le thème du “dialogue inclusif sur l’éthique de l’IA” se tient jeudi 6 août 2020 à Tunis, à l’initiative du bureau de l’UNESCO pour le Maghreb dans le cadre de la consultation de l’organisation onusienne visant à établir un instrument normatif sur l’éthique de l’intelligence artificielle (IA).
Le ministère de l’Industrie et des PME indique, dans un communiqué publié mercredi 5 août, que cette délibération s’inscrit dans le cadre d’une série de consultations dans plus de 25 pays sur les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle, afin de fournir des commentaires au comité ad hoc d’experts de l’UNESCO, en charge de l’élaboration du projet des recommandations sur l’éthique de l’IA sur plusieurs thématiques et sur les scénarios les illustrant, notamment l’éducation, l’environnement, l’équité, la diversité et l’inclusion, IA digne de confiance, l’accès aux données, la responsabilité et redevabilité. Elle réunira des experts et parties prenantes de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie.
Cet événement est organisé par le bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, en partenariat avec le laboratoire de recherche de l’Université de Montréal Algora et en collaboration avec la Direction générale de l’innovation et du développement technologique du ministère de l’industrie et des PME en Tunisie.
Pour rappel, le ministère de l’Industrie a réalisé une enquête de perception de l’IA dans le secteur public. 87% de la population interrogée considèrent qu’il est prioritaire de gérer les risques éthiques en matière d’IA (cybersécurité, vie privée, etc.) et 24% qualifient cette gestion d’“urgente“. Ce consensus est partagé indépendamment de l’âge de la qualification professionnelle de la population sondée.
Egalement, 85% de la population interrogée considèrent qu’il est prioritaire de réglementer l’IA (adoption d’un texte de loi, décret, etc…). Cette conviction est légèrement plus prononcée chez les femmes (88%) que chez les hommes (82%) indépendamment de leur tranche d’âge et de leur qualification professionnelle.