Depuis son retour en Tunisie en 2011, après avoir fait ses études supérieures (au Canada et aux Etats-Unis) et débuté sa carrière à l’étranger, ce fort en thème enchaîne les missions, à la fois dans les secteurs public et privé.
Sur la scène économique et financière tunisienne, il est un cas à part. A la fois par ses multiples casquettes –sept actuellement, entre lesquelles notre bonhomme jongle allègrement- et ses nombreux diplômes. Il, c’est Eyman Erraies, récemment recruté comme conseiller stratégique senior par Chemonics, la firme américaine spécialisée dans le développement international basée à Washington DC (District de Columbia) opérant en Tunisie comme sous-traitant de l’USAID, l’Agence des États-Unis pour le développement international, est l’agence indépendante du gouvernement des États-Unis chargée du développement économique et de l’assistance humanitaire dans le monde.
Mais M. Erraies, qui revendique «plus de dix ans d’expérience dans la pratique de l’investissement international acquise au sein de grands groupes internationaux comme le Crédit Suisse, Barclays Capital et la Banque mondiale» et «une excellente expertise en corporate finance, marché des capitaux, modélisation financière (…), management du processus budgétaire, risk management, etc.», occupe actuellement six autres positions, dans les secteurs public et privé.
Ainsi il est, depuis 2018, à la fois administrateur et président du Comité des risques, administrateur de l’ Institut tunisien des études stratégiques (ITES), consultant senior auprès du groupe Banque africaine de développement, conseiller du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique depuis 2011, et partner au sein de Columbus Training.
Eyman Erraies a débuté sa carrière dans l’enseignement à HEC Montréal après y avoir décroché un Master of Science en ingénierie financière, puis à Standford University où il poursuit ses études et obtient successivement un autre MSc en recherches opérationnelles puis un PhD en science et ingénierie de la gestion.
Au cours des dix années suivantes, ce fort en thème va rouler sa bosse dans pas moins de huit entreprises et institutions, en Tunisie et, surtout, à l’étranger. Ainsi, à l’étranger on le verra successivement exercer à Merrill Lynch (analyste quantitatif), au Crédit Suisse (analyse quantitative des risques), à Barclays Capital (trader), et à Maxim Group –où, comme directeur général, il a géré une équipe de 20 personnes chargée de produits de crédits structurés).
En 2011, il rentre au bercail et contribue au lancement en Tunisie de MENA Capital Partners (MCP), une société offrant l’ensemble des services liés aux besoins d’investissement et de financement des entreprises –gestion collective, intermédiation en bourse, gestion d’actifs, etc.- dont il tiendra les rênes en tant que président directeur général pendant deux ans. Une fois cette mission achevée, il enfile pendant deux ans la casquette de consultant senior auprès de la Banque mondiale, puis prend les commandes de la Caisse des Dépôts et des Consignations Gestion, comme P.-D.G. «de transition», et, enfin, conseille pendant deux ans (2016-2017) le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale. What next ?
M.M.