Dans une déclaration aux médias, le ministre marocain de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohammed Benchaâboun, a souligné que le royaume compte «… réformer, fusionner ou dissoudre certains organes de l’État pour réduire leur dépendance à un budget de l’État touché par la pandémie de coronavirus ».
Cité par le site web panorapost.com, Benchaaboun assure «le plan pourrait inclure une fusion de l’Office national des chemins de Fer (ONCF) et de la Compagnie d’autoroutes ADM en une seule entité… ».
Le gouvernement chérifien s’attend, face à la crise du coronavirus dont personne ne prévoit l’issue, à un recule de 5% de l’économie du pays en 2020, un déficit budgétaire atteignant 7,5% du produit intérieur brut et la dette du Trésor à 75,3% du PIB.
« Pour anticiper sur une probable récession, l’État a déjà annoncé certaines mesures pour atténuer l’impact économique. Et dans son discours à la nation, la semaine dernière, le roi Mohammed VI a annoncé, le 29 juillet 2020, une relance de 120 milliards de dirhams, soit environ 11% du PIB », écrit panorapost.com.
Et Benchaaboun d’expliquer la répartition de cette cagnotte lors d’une conférence-présentation, mardi 4 août 2020 : «la relance comprend 75 milliards de dirhams de prêts garantis par l’État aux entreprises privées et publiques et 45 milliards de dirhams en tant que fonds d’investissement stratégique pour financer des projets public-privé ».
A noter que la compagnie aérienne RAM recevra, à elle seule, une enveloppe de 6 milliards de dirhams, « dont 60% en injection directe de capitaux et 40% en prêts garantis par l’État », ajoute le ministre des Finances.