La question de l’intégration des femmes, du développement et de la lutte contre les formes de précarité, a fait l’objet d’un cercle-débat dans le cadre du forum international tenu à Tunis les 10, 11 et 12 août sur “Les objectifs du développement durable du point de vue genre: les priorités de la Tunisie après la pandémie Covid-19”.
Les interventions ont porté notamment sur le rôle des femmes tunisiennes à l’étranger, l’économie sociale et solidaire et son rôle dans une meilleure intégration des personnes actives dans le secteur informel, outre les mécanismes d’inclusion financière et de l’autonomisation économique des femmes et les expériences acquises pour une meilleure intégration des femmes en milieu rural.
Présidant le débat, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Fathi Belhaj, a souligné l’importance de la question des droits de la femme dans la société tunisienne, considérée comme fondement de la Tunisie moderne, faisant de la femme tunisienne une source de rayonnement aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Il a dans ce sens rappelé que la Tunisie a conclu la majorité des conventions internationales relatives à l’égalité, aux droits de la femme et à l’intégration de l’approche du genre.
Dans ce contexte, le ministre a rappelé les conventions internationales et bilatérales conclues à cet effet, à l’instar de l’accord de l’Organisation internationale du travail sur l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes pour un même travail ou un travail de valeur égale depuis 1968.
Il a également évoqué l’accord ratifié par la Tunisie en 1985 sur la lutte contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, soulignant que l’égalité dans les domaines de la formation, de l’éducation et de l’emploi, représente un droit constitutionnel et fait partie des objectifs du développement durable des Nations unies à l’horizon 2030.
Belhaj a encore rappelé que la Tunisie s’est engagée à atteindre ces objectifs de développement et avait fait de cet engagement un choix économique, d’autant que des études internationales ont démontré que la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes ainsi que l’autonomisation économique des femmes, se répercute positivement sur l’économie et conduit à une amélioration du niveau de vie.
Il a fait savoir que son département s’emploie, à travers le système de formation professionnelle et de soutien à l’emploi, à lutter contre toutes les formes de violence et à soutenir l’autonomisation économique des femmes, en vue de consacrer les objectifs liés à la promotion de la participation des femmes à la vie active, ainsi qu’au rejet de toutes les formes de discrimination.