Le chef du gouvernement chargé de la gestion des affaires courantes, Elyès Fakhfakh, a annoncé, mercredi 12 courant, la création d’un centre international pilote pour impulser l’initiative économique féminine en partenariat avec l’Organisation internationale du travail, dans le cadre du soutien à l’intégration économique des femmes.
S’exprimant à la clôture des travaux du Forum international sur les “objectifs du développement durable du point de vue genre: les priorités de la Tunisie après la pandémie Covid-19”, Fakhfakh a ajouté que ce centre sera un espace d’excellence pour offrir des opportunités de formation aux femmes Tunisiennes et en Afrique du Nord dans le domaine de l’initiative économique.
Dans ce contexte, il a évoqué les statistiques relatives aux difficultés rencontrées par les femmes pour parvenir à l’égalité, notamment pour accéder au marché du travail dans le domaine de l’entrepreneuriat féminin, qui est souvent resté l’apanage des hommes, a-t-il dit.
S’agissant des mesures prises pour éliminer la violence à l’égard des femmes, Fakhfakh a déclaré que la recrudescence de la violence à l’égard femmes pendant la période de confinement sanitaire a poussé le gouvernement à accélérer l’adoption du projet de loi portant approbation de l’accord du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a fait savoir que 4 centres d’hébergement et 3 centres d’accueil et d’écoute ont été créés jusqu’à présent dans le cadre de contrats de partenariat avec le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors moyennant 690 mille dinars au cours de l’année 2020.
Il a ajouté qu’une enveloppe de 700 mille dinars a été mobilisée au cours des années 2019 et 2020 pour la création et l’aménagement de 3 centres d’hébergement dans les gouvernorats de Jendouba (Wadi Mliz), Sidi Bouzid (Meknessi) et Kasserine. Il est prévu, a-t-il dit, de créer deux autres centres d’hébergement dans les gouvernorats de Siliana et Gabès au cours de l’année 2021.
Il a souligné que la lutte contre la violence à l’égard des femmes reste une responsabilité sociétale continue et partagée, appelant à la conjugaison des efforts pour l’éradiquer et à un travail sérieux pour construire une société équilibrée qui rejette toutes les formes de violence en général et contre les femmes en particulier.