L’économiste Moez Joudi a déclaré aux aux médias avoir présenté au chef du gouvernement désigné pour la formation du prochain gouvernement, Hichem Mechichi, trois propositions pour la relance de l’économie nationale.
La première proposition consiste en la création d’un comité de spécialistes dans le domaine économique et financier qui se chargera, durant une période de trois mois, du développement d’un programme de sauvegarde et de redynamisation économique, a expliqué Joudi à la sortie de sa réunion avec Mechichi, vendredi 14 août, au Palais Dar Dhiafa à Carthage.
Selon lui, ce comité devrait être composé des experts de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et des partis politiques, a-t-il précisé.
La deuxième proposition porte sur la restauration de la confiance des investisseurs et des hommes d’affaires pour booster l’investissement national. ” Il faut mettre fin à la diabolisation des investisseurs à travers l’identification des acteurs économiques qui jouent un rôle fondamental dans l’impulsion de l’économie et l’application de la loi, d’une part, et des évadés fiscaux et contrebandiers d’une autre part “, souligne-t-il.
Pour la troisième proposition, Joudi a mis l’accent sur la nécessité de définir le portefeuille de contributions publiques de l’Etat pour fixer la liste des entreprises publiques actives dans des secteurs stratégiques qui ne doivent pas être cédées (notamment celles en relation avec la sûreté nationale) afin de les réformer avec les fonds de cession des entreprises publiques restantes.
“L’Etat peut céder ses contributions dans certaines entreprises compétitives pour collecter des fonds permettant la restructuration et le développement des entreprises stratégiques, notamment la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz, la Société nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux et la Société des Phosphates de Gafsa”, a-t-il avancé.
Joudi a ajouté que l’économie est la principale priorité de Mechichi dans la formation du nouveau gouvernement.