La pandémie du coronavirus a mis l’hôtellerie tunisienne (et ailleurs dans le monde) à genoux voire au bord de la faillite.
Face à cette situation catastrophique et qui s’aggrave de jour en jour, surtout avec la fin de la haute saison (qui n’en fut pas une), il y a lieu de penser aux solutions susceptibles de relancer l’activité touristique, voire la recréer, en se basant sur ses atouts et ses acquis dont l’hôtellerie.
Parmi les problèmes conjoncturels et structurels que doit résoudre le tourisme tunisien, il y a l’épineux dossier de l’endettement hôtelier, qui constitue un véritable défi à relever.
Nous pensons que cinq mesures sont susceptibles de contribuer à résoudre ce problème, si ce n’est totalement mais partiellement, à savoir.
En premier lieu, il s’agit d’accélérer la mise en exécution, dans les plus brefs délais, la totalité de la ligne de crédit de 500 millions de dinars (MDT) destinée au secteur touristique.
En second lieu, il est urgent de régler, dans le cadre de cette ligne de crédit, par les banques, des factures de la STEG, de la SONEDE, des cotisations de la CNSS, et des redevances fiscales du 1er avril 2020 au 31 mars 2021, et ce pour les hôtels qui le demandent.
Troisièmement, il faudrait reconduire les termes de la circulaire 2015-12 de la BCT, relative à la classification des hôtels (classes 4 et 5) et leur éligibilité au refinancement.
Reconduire l’article 4 de la loi 36-2018 relatif à l’abattement sur les crédits hôteliers constitue la quatrième mesure.
Enfin, il s’agit de reprendre le “LIVRE BLANC“ comme solution à l’endettement hôtelier.
Ces mesures sont facilement applicables, car elles ont été prises auparavant, il ne s’agit donc que de les reconduire.
Par ailleurs, elles ne demandent à l’Etat (à part la première) aucun effort financier particulier. En outre, elles permettront de remettre à niveau le produit hôtelier et de relancer l’investissement pour assurer la pérennité du secteur.
Afif KCHOUK