La cellule d’information de l’Agence française de développement (AFD) en Tunisie a récemment convié à un groupe de journalistes à visiter des projets qu’elle finance, ou au financement desquels elle participe.

Disons-le tout de suite, tous les projets financés par le Groupe AFD sont importants, mais deux méritent qu’on s’y attarde, en l’occurrence celui du cluster mécatronique de Sousse «Novation City» et l’Ecole nationale d’ingénieurs de Bizerte.

Dans le premier, l’AFD a injecté 750 000 euros comme fonds d’amorçage, et 15 millions d’euros pour le second.

Hichem Turki, directeur général du Pôle de compétitivité de Sousse, d’un côté, et Anas Rochdi, directeur innovation à Novation City, partagent une ambition et une vision communes : élever le Pôle au rang de «Slicon Valley» d’Afrique.

Lors de cet AFD MEDIA TOUR, Anas Rochdi a saisi cette occasion pour mettre en valeur les trois composantes du cluster. “Novation City gère trois zones d’excellence économique : la technopole de Sousse, la zone industrielle d’Enfidha et la Business City de Sousse.

Sa mission consiste à promouvoir l’entrepreneuriat, soutenir les start up et construire un écosystème innovant dans le secteur mécatronique, avec un focus sur les marchés du futur qui sont les Smart Cities, le transport intelligent et la smart industrie”.

Pour ce faire, le cluster a développé 4 programmes d’accompagnement pour ses clients, à savoir : «Novation Business» -qui est un accelerator de développement des projets, «Novation Open Lab» -pour l’acquisition des technologies et le développement des compétences, le programme qui finance l’innovation pour la levée des fonds et le programme Go International pour l’internationalisation des start up.

M. Rochdi évoque, dans ce contexte, la question d’attraction des compétences humaines (ou ressources humaines). Et il est conscient que les compétences dans des secteurs pointus, telles que la mécatronique ou l’informatique, sont difficiles à trouver mais surtout à garder notamment pour les petites les start up.

C’est ainsi que «… la technopole a mis en place une politique de rémunération plutôt avantageuse », nous dit-il, «… la moyenne des salaires sur la technopole est très intéressante par rapport à ce qui se pratique en dehors… », renchérit Hichem Turki.

En outre, un programme d’alternance études-travail pour les techniciens qui souhaitent poursuivre leurs études en ingénierie a également été mis en place dans l’objectif d’assurer une certaine stabilité pour les start up. Aujourd’hui, trois entreprises du cluster appliquent ce programme en partenariat avec une université privée.

En tout cas, Hichem Turki est convaincu que son pôle parviendra à se hisser parmi les grands clusters en Méditerranée, surtout avec l’arrivée annoncée très prochainement des grands groupes au sein du pôle de compétitivité de Sousse.

Dossier à suivre.

TB