L’identification d’une solution à la crise de la commercialisation des dattes dans les oasis du Djérid -seulement 10% de taux de ventes sur le palmier- a été au centre de la réunion qui a eu lieu dimanche 6 septembre entre l’Union régionale des agriculteurs à Tozeur et les deux associations ” Protection des oasis ” et “la volonté pour le développement “, ainsi qu’un nombre d’agriculteurs (présidents des groupements de développement agricole.

D’après le président de l’Union régionale des agriculteurs, Aref Néji, les prix de vente sur le palmier sont nettement inférieurs aux prix de vente de la saison écoulée.

Cité par l’agence TAP, Néji évoque plusieurs autres problématiques, tels que la réticence des exportateurs à acquérir la récolte sur les palmiers, les opérations de conditionnement et les bas prix qui ne couvrent pas les coûts de production, surtout que la majorité des agriculteurs du Djérid sont des petits producteurs.

A cet égard, il souligne qu’un accord sur la détermination du prix de référence des dattes a eu lieu, lors d’une séance de travail tenue dans le gouvernorat de Tozeur, sauf que cet accord n’a pas été mis en œuvre, en dépit de l’avancement de la saison, ce qui a mené certains exportateurs à acquérir le produit de certaines oasis à prix réduit.

Ainsi, parmi les solutions proposées, il a évoqué, la publication, dans les meilleurs délais, d’un prix de référence, soulignant l’impératif de l’intervention du Groupement interprofessionnel des dattes (GID) pour régulariser le marché, en acquérant des quantités de dattes directement auprès de l’agriculteur, avant le lancement des opérations d’exportation, rappelant que l’export va concerner 85 Etats étrangers dans les 5 continents.

Certains agriculteurs ont parlé de la situation difficile qu’ils vivent, dont la hausse du coût de production dans les différentes phases de production et les coûts des eaux d’irrigation ainsi que la réticence de l’exportateur à acquérir le produit.

Ils ont souligné en outre que les prix proposés ne couvrent pas le coût de production, en plus de l’accroissement des dettes des groupements de développement agricoles envers la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), proposant l’intervention de l’Etat pour régulariser le marché et identifier des solutions à même de protéger les petits agriculteurs.