Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a annoncé, mercredi 16 septembre, le lancement du “Conseil de presse” et la composition de son bureau ” provisoire “.
Lors d’une conférence de presse à Tunis, Bghouri a indiqué que le conseil est composé de neuf membres.
Trois sont désignés par le SNJT, deux par la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) qui représentent le “public” dont un spécialisé en droit, un est désigné par la Fédération générale de l’information relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), deux choisis par la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ), et un membre désigné par le Syndicat national des télévisions privées.
Le Conseil de presse, selon Bghouri, aura pour objectif d’instaurer un “journalisme de qualité”. Il œuvrera à assurer le suivi des pratiques journalistiques et évaluer le degré du respect des normes professionnelles.
Censé lutter contre “les dérives” dans le secteur médiatique, le Conseil d’autorégulation, fraîchement lancé, est notamment chargé de rédiger une charte de déontologie”, a souligné Bghouri, assurant qu’il va accompagner, dans un premier temps, les journalistes pédagogiquement.
Et d’ajouter, “le conseil de presse sera aussi chargé de recevoir les plaintes et d’intervenir pour dissiper tout malentendu entre le public et les médias”, le cas échéant.
Selon Bghouri, cette structure aura des points d’intersection avec la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) car elle n’interviendra pas pour imposer des sanctions.
Pour sa part, Najet Zamouri, membre du comité directeur de la LTDH, a estimé que la mise en place de ce conseil constitue un pas important vers la consécration de l’autorégulation en Tunisie et la réforme du système de l’information.
Elle a, toutefois, précisé que “cette structure ne va pas remplacer la justice, mais invitera les journalistes à respecter les principes fondamentaux de la profession”.
Pour Hédi Tarchouni, secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l’information, le conseil de presse constitue un acquis important en matière de liberté de la presse, précisant que l’Etat financera cette structure à hauteur de 50%.
Les contributions restantes seront financées par des adhérents, des médias et des partenaires étrangers, a-t-il expliqué.
AMEN!